Je Suis L'Empereur. Stefano Conti
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Название: Je Suis L'Empereur

Автор: Stefano Conti

Издательство: Tektime S.r.l.s.

Жанр: Историческая литература

Серия:

isbn: 9788835417873

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СКАЧАТЬ à Ankara se passe bien ; de toute façon quand je descends je voudrais baiser le sol, comme le pape. L’air est irrespirable, le tarmac de la piste incandescent. Tous les aéroports sont pareils : mêmes panneaux, même disposition des comptoirs. Est-ce que je retrouverais ma valise ou ils l’ont envoyée à St. Pétersbourg ? Incroyablement elle est là et, au deuxième essai, je prends la bonne (les valises aussi se rassemblent toutes : il faut que je me décide à mettre une étiquette avec mon nom).

      La file à la douane marche lente ; quand c’est mon tour, le fait d’avoir passé mon doctorat de recherche en Allemagne pour une fois se rend utile : à l'étranger personne ne parle italien.

      « Sprechen Sie Deutsch ? » je demande.

      « Ja » répond sec l’officier de la douane.

      Je prends mon passeport de ma bandoulière et je le lui passe. Il regarde attentivement ma photo, lève son regard jusqu'à rencontrer le mien et regarde l’image encore une fois, pour me demander enfin si je suis Francesco Speri.

      J’hoche la tête. En effet je ne rassemble pas trop à cette photo prise il y 5 ans et 12 kilos.

      Le regard de l’officier se fait soudainement sérieux.

      « Können Sie mir folgen? » il s'écrie d’un ton martial.

      Étonnée par la sollicitation de le suivre, je demande, peut-être un peu mal poli, pourquoi. Le douanier insiste incessant et je suis forcé de le suivre.

      Nous passons à travers d’un long couloir sombre, plusieurs portes sur les côtes, toutes fermes : on dirait un sinistre hôpital d’autrefois, de ceux qu’on trouve seulement dans les petits villages. Avec un geste de la main il m’invite à rentrer dans la dernière pièce sur la droite : ici un petit homme début sur des bottes militaires dicte quelque chose à un autre, en train d'écrire sur une ancienne machine à écrire. Malgré sa taille, il doit être un commandant, un colonel, quelqu’un d’important dans tous les cas. Avec un mi sourire sous des noirs moustaches, il fait signe de m’assoir, en serrant avec de mains boudinées le dossier d’une inconfortable chaise en bois. Ensuite ce “petit chef” monte au créneau avec l’officier qui m’a ramené ici ; l’autre cesse d'écrire et intervint dans la discussion, immédiatement réduit au silence par les deux. Pour la première fois depuis mon départ je pense au professeur Barbarino, qui est aussi la raison de mon voyage : il insistait pour que j'apprends le turque, pour pouvoir creuser ici avec lui. Je lui répondais toujours que je ne suis pas un archéologue, sinon un historien, et que de toute façon il ne faut pas parler pour effectuer des fouilles archéologiques ; pour tout le reste il fallait juste qu’il soit en gré de traiter avec les autorités.

      Je suis pris par l’angoisse, les minutes passent lents. Les douaniers crient en turque et je pense qu’ils sont en train de parler de moi : parfois ils m’indiquent avec des souples mouvements de la tête. Je lève le regard : un papier peint marron clair a été collée n’importe comment sur des carreaux blancs. Derrière le général (dans ce temps je l’ai promu : on dirait que c’est lui qui décide) on voit une énorme peinture d’un mec en uniforme d’haute officiel.

      «Haben Sie verstanden?»

      [Comment puis-je avoir compris si vous parlez dans un dialecte des montagnes de l’Anatolie orientale !]

      Ils m’expliquent qu’ils vont appeler quelqu’un de l’ambassade italienne ; je demande pourquoi : personne ne me réponds. Ce “générale” parle peu et sourit peu : je ne lui fais pas instinctivement confiance !

      Le douanier qui m’a ramené ici me demande, ou mieux il m’ordonne de le suivre. En disant au revoir à la peinture sur le mur, je suppose qu’il s’agit du même générale quand il été jeune ; dans tout cas je trouve que tous les hommes qui portent des moustaches se rassemblent.

      Nous repassons dans le couloir jusqu'à un local encore plus sombre : il n’y a pas de barres mais on dirait une cellule, peut être car il n’y a pas de fenêtres ou parce que l’officier se met devant la sortie, comme pour la bloquer avec son imposante figure.

      Je reste enfermé pour une interminable heure dans cette pièce : je ne sais pas ce qui va m’arriver. Soudainement un bruit de talons de loin, le brui s'arrête, on entend des voix, et le talons s’approchent à nouveau…

      « Bonjour, je suis Francesco Speri» je me lève.

      Une fille d’environ 35 ans rentre, petite de taille, les cheveux longs : « Bonjour, je m’appelle Chiara Rigoni, je suis l'interprète de l’ambassade ».

      Je serre sa main pour un long moment, comme si je voulais m’attacher à elle, lien vital : « Je ne comprends pas ce qui se passe ! Ils ont parlé beaucoup de temps entre eux, je ne sais pas de quoi, après ils m’ont renfermé et… »

      Le douanier m’interrompe, il s’est appuyé au montant de la porte avec une désinvolture dissimule, en parlant turque avec elle.

      « Ils précisent que vous n’avez pas été renferme ; vous êtes dans l’attente que j’arrive. Je vais voir le lieutenant Karim » affirme-t-elle en sortant.

      Elle est italienne ou turque ? Sa peau claire et les cheveux blondes, même si teints, ne laissent pas penser qu’elle soit turque, mais sa façon de faire, trop formelle, n’est pas typiquement italienne. Dans tous les cas Mr la moustache noire n’est qu’un lieutenant !

      En attendant le douanier s’est à nouveau place devant l'entrée : il est vrai qu’on ne m’a pas liée, mais je me sens quand même étouffer. Ensuite un doute : « Mais, excusez-moi, vous comprenez l’italien ? »

      Il nie dans un ton monotone, en confirmant mon soupçon. Je m'étais levé pour lui poser cette question, et lui d’un geste autoritaire de la main “suggère” de revenir à mon siège ; pas de question de politiser, je me remets à ma place.

      La longue attente, dans la peur de ce qui pourrait m’arriver si je me lève, me fait venir aux yeux l’image d’une des plusieurs dimanches passées sur le banc à voir les matchs de l'équipe de foot ou je jouais quand j'étais un gamin, avec l’envie et la terreur d'être appelée d’un coup sur le terrain.

      Je n’ai jamais été un bon footballeur, et dans un pays comme l’Italie, ou admettre cela est presque une hérésie : un homme qui se considéré tel, doit savoir jouer au foot. J’ai essayé comme attaquant dans l'équipe du quartier, car n’importe qui joue au foot à un seul objectif: faire but. Je me suis rendu compte vite que j'atteignais cet objectif rarement, encore plus vite le remarqua l’entraineur, qui me fit reculer au milieu. Avec le nouveau coach (les bancs ne sont pas seulement pour la Ligue 1) je passais à la défense, ou j'appris une seule action : le dérapage à terre quand un attaquant s'approchait ; normalement je manquais le ballon et les jambes de l’adversaire aussi. C'était la seule chose que je savais faire, tant qu’on me passa encore à l'arrière : en porte. Plus à l'arrière que ça je ne pouvais pas aller, au moins de devenir ramasseur de balles : je fuis cette humiliation en quittant l'équipe d’avantage. Pour un an environ j’ai été gardien, ou mieux deuxième gardien. Aujourd’hui comme gardiens de buts de Ligue 1 on trouve de vigoureux garçons entoures par de top-modèles, mais à l'époque personne ne voulait y rester (de la tu ne faisais pas de buts) et c'était toujours au plus “empotée” du groupe. Bref, suprême satisfaction, j'étais le deuxième !

      Je me lève du “banc” de la douane turque seulement quand j’entends le bruit des talons…

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