LUPIN - Les aventures du gentleman-cambrioleur. Морис Леблан
Чтение книги онлайн.

Читать онлайн книгу LUPIN - Les aventures du gentleman-cambrioleur - Морис Леблан страница 99

Название: LUPIN - Les aventures du gentleman-cambrioleur

Автор: Морис Леблан

Издательство: Bookwire

Жанр: Языкознание

Серия:

isbn: 4064066309176

isbn:

СКАЧАТЬ En effet, elles avaient rejoint Mademoiselle.

      – Mademoiselle ? interrogea Sholmès.

      – La gouvernante, Mlle Alice Demun.

      – Cette personne ne prend donc pas ses repas avec vous ?

      – Non, on la sert à part, dans sa chambre.

      Wilson eut une idée.

      – La lettre écrite à mon ami Herlock Sholmès a été mise à la poste.

      – Naturellement.

      – Qui donc la porta ?

      – Dominique, mon valet de chambre depuis vingt ans, répondit le Baron. Toute recherche de ce côté serait du temps perdu.

      – On ne perd jamais son temps quand on cherche, dit Wilson sentencieusement.

      La première enquête était terminée. Sholmès demanda la permission de se retirer.

      Une heure plus tard, au dîner, il vit Sophie et Henriette, les deux enfants des d’Imblevalle, deux jolies fillettes de huit et de six ans. On causa peu. Sholmès répondit aux amabilités du Baron et de sa femme d’un air si rébarbatif qu’ils se résolurent au silence. On servit le café. Sholmès avala le contenu de sa tasse et se leva.

      À ce moment un domestique entra, qui apportait un message téléphonique à son adresse. Il ouvrit et lut :

      « Vous envoie mon admiration enthousiaste. Les résultats obtenus par vous en si peu de temps sont étourdissants. Je suis confondu.

      « Arpin Lusène. »

      Il eut un geste d’agacement, et montrant la dépêche au Baron :

      – Commencez-vous à croire, Monsieur, que vos murs ont des yeux et des oreilles ?

      – Je n’y comprends rien, murmura M. d’Imblevalle abasourdi.

      – Moi non plus. Mais ce que je comprends, c’est que pas un mouvement ne se fait ici qui ne soit aperçu par lui. Pas un mot ne se prononce qu’il ne l’entende.

      Ce soir-là, Wilson se coucha avec la conscience légère d’un homme qui a rempli son devoir et qui n’a plus d’autre besogne que de s’endormir. Aussi s’endormit-il très vite, et de beaux rêves le visitèrent où il poursuivait Lupin à lui seul et se disposait à l’arrêter de sa propre main, et la sensation de cette poursuite était si nette qu’il se réveilla.

      Quelqu’un frôlait son lit. Il saisit son revolver.

      – Un geste encore, Lupin, et je tire.

      – Diable ! Comme vous y allez, vieux camarade !

      – Comment, c’est vous, Sholmès ! Vous avez besoin de moi ?

      – J’ai besoin de vos yeux. Levez-vous…

      Il le mena vers la fenêtre.

      – Regardez… de l’autre côté de la grille…

      – Dans le parc ?

      – Oui. Vous ne voyez rien ?

      – Je ne vois rien.

      – Si, vous voyez quelque chose.

      – Ah ! En effet, une ombre… deux même.

      – N’est-ce pas ? Contre la grille… tenez, elles remuent. Ne perdons pas de temps.

      À tâtons, en se tenant à la rampe, ils descendirent l’escalier, et arrivèrent dans une pièce qui donnait sur le perron du jardin. À travers les vitres de la porte, ils aperçurent les deux silhouettes à la même place.

      – C’est curieux dit Sholmès, il me semble entendre du bruit dans la maison.

      – Dans la maison ? Impossible ! Tout le monde dort.

      – Écoutez cependant…

      À ce moment, un léger coup de sifflet vibra du côté de la grille, et ils aperçurent une vague lumière qui paraissait venir de l’hôtel.

      – Les d’Imblevalle ont dû allumer, murmura Sholmès. C’est leur chambre qui est au-dessus de nous.

      – C’est eux sans doute que nous avons entendus, fit Wilson. Peut-être sont-ils en train de surveiller la grille.

      Un second coup de sifflet, plus discret encore.

      – Je ne comprends pas, je ne comprends pas, dit Sholmès, agacé.

      – Moi non plus, confessa Wilson.

      Sholmès tourna la clef de la porte, ôta le verrou et poussa doucement le battant.

      Un troisième coup de sifflet, un peu plus fort celui-ci, et modulé d’autre sorte. Et au-dessus de leur tête, le bruit s’accentua, se précipita.

      – On croirait plutôt que c’est sur la terrasse du boudoir, souffla Sholmès.

      Il passa la tête dans l’entrebâillement, mais aussitôt recula en étouffant un juron. À son tour, Wilson regarda. Tout près d’eux, une échelle se dressait contre le mur, appuyée au balcon de la terrasse.

      – Eh parbleu, fit Sholmès, il y a quelqu’un dans le boudoir ! Voilà ce qu’on entendait. Vite, enlevons l’échelle.

      Mais à cet instant, une forme glissa du haut en bas, l’échelle fut enlevée, et l’homme qui la portait courut en toute hâte vers la grille, à l’endroit où l’attendaient ses complices. D’un bond, Sholmès et Wilson s’étaient élancés. Ils rejoignirent l’homme alors qu’il posait l’échelle contre la grille. De l’autre côté, deux coups de feu jaillirent.

      – Blessé ? cria Sholmès.

      – Non, répondit Wilson.

      Il saisit l’homme par le corps et tenta de l’immobiliser. Mais l’homme se retourna, l’empoigna d’une main, et de l’autre lui plongea son couteau en pleine poitrine. Wilson exhala un soupir, vacilla et tomba.

      – Damnation ! hurla Sholmès, si on me l’a tué, je tue.

      Il étendit Wilson sur la pelouse et se rua sur l’échelle. Trop tard… l’homme l’avait escaladée et, reçu par ses complices, s’enfuyait parmi les massifs.

      – Wilson, Wilson, ce n’est pas sérieux, hein ? Une simple égratignure.

      Les portes de l’hôtel s’ouvrirent brusquement. Le premier, M. d’Imblevalle survint, puis des domestiques, munis de bougies.

      – Quoi ! Qu’y a-t-il, s’écria le Baron, M. Wilson est blessé ?

      – Rien, une simple égratignure, répéta Sholmès, cherchant à s’illusionner.

      Le sang СКАЧАТЬ