LUPIN - Les aventures du gentleman-cambrioleur. Морис Леблан
Чтение книги онлайн.

Читать онлайн книгу LUPIN - Les aventures du gentleman-cambrioleur - Морис Леблан страница 74

Название: LUPIN - Les aventures du gentleman-cambrioleur

Автор: Морис Леблан

Издательство: Bookwire

Жанр: Языкознание

Серия:

isbn: 4064066309176

isbn:

СКАЧАТЬ bout d’une heure, Wilson lui dit :

      – Les chiffres sont exacts, n’est-ce pas ?

      – Exacts, j’en sais rien, répondit Herlock, à qui de telles découvertes avaient rendu sa belle humeur, en tout cas ils signifient quelque chose.

      – Quelque chose de très clair, dit Wilson, ils représentent le nombre des lames de parquet.

      – Ah !

      – Oui. Quant aux deux cercles, ils indiquent que les panneaux sonnent faux, comme vous pouvez vous en assurer, et la flèche est dirigée dans le sens de l’ascension du monte-plats.

      Herlock Sholmès le regarda, émerveillé.

      – Ah çà ! Mais, mon bon ami, comment savez-vous tout cela ? Votre clairvoyance me rend presque honteux.

      – Oh ! c’est bien simple, dit Wilson, gonflé de joie, c’est moi qui ai tracé ces marques hier soir, suivant vos instructions… ou plutôt suivant celles de Lupin, puisque la lettre que vous m’avez adressée est de lui.

      Peut-être Wilson courut-il, à cette minute, un danger plus terrible que pendant sa lutte dans le massif avec Sholmès. Celui-ci eut une envie féroce de l’étrangler. Se dominant, il esquissa une grimace qui voulait être un sourire et prononça :

      – Parfait, parfait, voilà de l’excellente besogne et qui nous avance beaucoup. Votre admirable esprit d’analyse et d’observation s’est-il exercé sur d’autres points ? Je profiterais des résultats acquis.

      – Ma foi, non, j’en suis resté là.

      – Dommage ! Le début promettait. Mais, puisqu’il en est ainsi, nous n’avons plus qu’à nous en aller.

      – Nous en aller ! Et comment ?

      – Selon le mode habituel des honnêtes gens qui s’en vont : par la porte.

      – Elle est fermée.

      – On l’ouvrira.

      – Qui ?

      – Veuillez appeler ces deux policemen qui déambulent sur l’avenue.

      – Mais…

      – Mais quoi ?

      – C’est fort humiliant… que dira-t-on quand on saura que vous, Herlock Sholmès, et moi Wilson, nous avons été prisonniers d’Arsène Lupin ?

      – Que voulezvous, mon cher, on rira à se tenir les côtes, répondit Herlock, la voix sèche, le visage contracté. Mais nous ne pouvons pourtant pas élire domicile dans cette maison.

      – Et vous ne tentez rien ?

      – Rien.

      – Cependant l’homme qui nous a apporté le panier de provisions n’a traversé le jardin ni à son arrivée, ni à son départ. Il existe donc une autre issue. Cherchons-la et nous n’aurons pas besoin de recourir aux agents.

      – Puissamment raisonné. Seulement vous oubliez que, cette issue, toute la police de Paris l’a cherchée depuis six mois et que, moi-même, tandis que vous dormiez, j’ai visité l’hôtel du haut en bas. Ah ! mon bon Wilson, Arsène Lupin est un gibier dont nous n’avons pas l’habitude. Il ne laisse rien derrière lui, celui-là…

      À onze heures, Herlock Sholmès et Wilson furent délivrés… et conduits au poste de police le plus proche, où le commissaire, après les avoir sévèrement interrogés, les relâcha avec une affectation d’égards tout à fait exaspérante.

      – Je suis désolé, Messieurs, de ce qui vous arrive. Vous allez avoir une triste opinion de l’hospitalité française. Mon Dieu, quelle nuit vous avez dû passer ! Ah ! Ce Lupin manque vraiment d’égards.

      Une voiture les mena jusqu’à l’Élysée-Palace. Au bureau, Wilson demanda la clef de sa chambre.

      Après quelques recherches, l’employé répondit, très étonné :

      – Mais, Monsieur, vous avez donné congé de cette chambre.

      – Moi ! Et comment ?

      – Par votre lettre de ce matin, que votre ami nous a remise.

      – Quel ami ?

      – Le Monsieur qui nous a remis votre lettre… tenez, votre carte de visite y est encore jointe. Les voici.

      Wilson les prit. C’était bien une de ses cartes de visite, et, sur la lettre, c’était bien son écriture.

      – Seigneur Dieu, murmura-t-il, voilà encore un vilain tour.

      Et il ajouta anxieusement :

      – Et les bagages ?

      – Mais votre ami les a emportés.

      – Ah ! … et vous les avez donnés ?

      – Certes, puisque votre carte nous y autorisait.

      – En effet… en effet…

      Ils s’en allèrent tous deux à l’aventure, par les Champs-Élysées, silencieux et lents. Un joli soleil d’automne éclairait l’avenue. L’air était doux et léger.

      Au rond-point, Herlock alluma sa pipe et se remit en marche. Wilson s’écria :

      – Je ne vous comprends pas, Sholmès, vous êtes d’un calme. On se moque de vous, on joue avec vous comme un chat joue avec une souris… et vous ne soufflez pas mot !

      Sholmès s’arrêta et lui dit :

      – Wilson, je pense à votre carte de visite.

      – Eh bien ?

      – Eh bien, voilà un homme qui, en prévision d’une lutte possible avec nous, s’est procuré des spécimens de votre écriture et de la mienne, et qui possède, toute prête dans son portefeuille, une de vos cartes. Songez-vous à ce que cela représente de précaution, de volonté perspicace, de méthode et d’organisation ?

      – C’est-à-dire ?…

      – C’est-à-dire, Wilson, que pour combattre un ennemi si formidablement armé, si merveilleusement préparé – et pour le vaincre – il faut être… il faut être moi. Et encore, comme vous le voyez, Wilson, ajouta t-il en riant, on ne réussit pas du premier coup.

      À six heures l’Écho de France, dans son édition du soir, publiait cet entrefilet :

      « Ce matin, M. Thénard, commissaire de police du 16e arrondissement, a libéré MM. Herlock Sholmès et Wilson, enfermés par les soins d’Arsène Lupin dans l’hôtel du défunt Baron d’Hautrec, où ils avaient passé une excellente nuit. »

      « Allégés en outre de leurs valises, ils ont déposé une plainte contre Arsène Lupin. »

      « СКАЧАТЬ