LUPIN - Les aventures du gentleman-cambrioleur. Морис Леблан
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Название: LUPIN - Les aventures du gentleman-cambrioleur

Автор: Морис Леблан

Издательство: Bookwire

Жанр: Языкознание

Серия:

isbn: 4064066309176

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СКАЧАТЬ les autres, déjà ? Et une contre-attaque allait-elle se produire par le jardin ?

      Mais, au signal donné, les deux hommes avaient enjambé la fenêtre. Ils disparurent.

      Lupin bondit, escalada le balcon et sauta dans l’office. Au bruit des pas, il jugea que les assaillants étaient passés dans le jardin, et ce bruit était si net qu’il fut tranquille. Charolais et son fils ne pouvaient pas ne pas avoir entendu.

      Il monta donc. La chambre de Mme Kesselbach se trouvait sur le palier. Vivement il entra.

      À la clarté d’une veilleuse, il aperçut Dolorès, sur un divan, évanouie. Il se précipita sur elle, la souleva, et, d’une voix impérieuse, l’obligeant de répondre :

      – écoutez… Charolais ? Son fils ?… Où sont-ils ?

      Elle balbutia :

      – Comment ?… mais… partis…

      – Quoi ! Partis !

      – Vous m’avez écrit il y a une heure, un message téléphonique… Il ramassa près d’elle un papier bleu et lut :

       Renvoyez immédiatement les deux gardiens… et tous mes hommes… je les attends au Grand-Hôtel. Soyez sans crainte.

      – Tonnerre ! Et vous avez cru ! Mais vos domestiques ?

      – Partis.

      Il s’approcha de la fenêtre. Dehors, trois hommes venaient de l’extrémité du jardin.

      Par la fenêtre de la chambre voisine, qui donnait sur la rue, il en vit deux autres, dehors.

      Et il songea à Dieudonné, au Joufflu, à Louis de Malreich surtout, qui devait rôder invisible et formidable.

      – Bigre, murmura-t-il, je commence à croire que je suis fichu.

       L’homme noir

      Table des matières

      – 1 –

      En cet instant, Arsène Lupin eut l’impression, la certitude, qu’il avait été attiré dans un guet-apens, par des moyens qu’il n’avait pas le loisir de discerner, mais dont il devinait l’habileté et l’adresse prodigieuses.

      Tout était combiné, tout était voulu : l’éloignement de ses hommes, la disparition ou la trahison des domestiques, sa présence même dans la maison de Mme Kesselbach.

      évidemment tout cela avait réussi au gré de l’ennemi, grâce à des circonstances heureuses jusqu’au miracle – car enfin il aurait pu survenir avant que le faux message ne fît partir ses amis. Mais alors c’était la bataille de sa bande à lui contre la bande Altenheim. Et Lupin, se rappelant la conduite de Malreich, l’assassinat d’Altenheim, l’empoisonnement de la folle à Veldenz, Lupin se demanda si le guet-apens était dirigé contre lui seul, et si Malreich n’avait pas entrevu comme possibles une mêlée générale et la suppression de complices qui, maintenant, le gênaient.

      Intuition plutôt chez lui, idée fugitive qui l’effleura. L’heure était à l’action. Il fallait défendre Dolorès dont l’enlèvement, en toute hypothèse, était la raison même de l’attaque.

      Il entrebâilla la fenêtre de la rue, et braqua son revolver. Un coup de feu, l’alarme donnée dans le quartier, et les bandits s’enfuiraient.

      « Eh bien ! Non, murmura-t-il, non. Il ne sera pas dit que j’aurai esquivé la lutte. L’occasion est trop belle… Et puis qui sait s’ils s’enfuiraient ! Ils sont en nombre et se moquent des voisins. »

      Il rentra dans la chambre de Dolorès. En bas, du bruit. Il écouta, et, comme cela provenait de l’escalier, il ferma la serrure à double tour.

      Dolorès pleurait et se convulsait sur le divan.

      Il la supplia :

      – Avez-vous la force ? Nous sommes au premier étage. Je pourrais vous aider à descendre… Des draps à la fenêtre…

      – Non, non, ne me quittez pas… Ils vont me tuer… Défendez-moi.

      Il la prit dans ses bras et la porta dans la chambre voisine. Et, se penchant sur elle :

      – Ne bougez pas et soyez calme. Je vous jure que, moi vivant, aucun de ces hommes ne vous touchera.

      La porte de la première chambre fut ébranlée. Dolorès s’écria, en s’accrochant à lui :

      – Ah ! Les voilà… les voilà… Ils vous tueront… vous êtes seul…

      Il lui dit ardemment :

      – Je ne suis pas seul : vous êtes là… vous êtes là près de moi.

      Il voulut se dégager. Elle lui saisit la tête entre ses deux mains, le regarda profondément dans les yeux, et murmura :

      – Où allez-vous ? Qu’allez-vous faire ? Non ne mourez pas, je ne veux pas, il faut vivre… il le faut…

      Elle balbutia des mots qu’il n’entendit pas et qu’elle semblait étouffer entre ses lèvres pour qu’il ne les entendît point, et, à bout d’énergie, exténuée, elle retomba sans connaissance.

      Il se pencha sur elle, et la contempla un instant. Doucement il effleura ses cheveux d’un baiser.

      Puis il retourna dans la première chambre, ferma soigneusement la porte qui séparait les deux pièces et alluma l’électricité.

      – Minute, les enfants ! cria-t-il. Vous êtes donc bien pressés de vous faire démolir ?… Vous savez que c’est Lupin qui est là ? Gare la danse !

      Tout en parlant il avait déplié un paravent de façon à cacher le sofa où reposait tout à l’heure Mme Kesselbach, et il avait jeté sur ce sofa des robes et des couvertures.

      La porte allait se briser sous l’effort des assaillants.

      – Voilà ! J’accours ! Vous êtes prêts ? Eh bien ! Au premier de ces messieurs !

      Rapidement, il tourna la clef et tira le verrou.

      Des cris, des menaces, un grouillement de brutes haineuses dans l’encadrement de la porte ouverte.

      Et pourtant nul n’osait avancer. Avant de se ruer sur Lupin, ils hésitaient, saisis d’inquiétude, de peur…

      C’est là ce qu’il avait prévu.

      Debout au milieu de la pièce, bien en lumière, le bras tendu, il tenait entre ses doigts une liasse de billets de banque avec lesquels il faisait, en les comptant un à un, sept parts égales. Et tranquillement, il déclarait :

      – СКАЧАТЬ