Notre Honneur Sacré. Джек Марс
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СКАЧАТЬ pas approuver une mission où tu risques d’être tué. C’est dingue.

      Il baissa les yeux sur elle.

      – Est-ce que tu es en train de me dire que pour être avec toi, je devrais lâcher mon boulot ?

      – Non. Tu es le chef de ta propre agence. Tu n’as pas à t’en charger. Tu n’as pas à te porter volontaire. Envoie quelqu’un d’autre.

      – Tu veux que j’envoie quelqu’un d’autre alors que tu penses que c’est une mission suicide ?

      – C’est ça, opina-t-elle. Envoie quelqu’un que je n’aime pas.

      – Susan, je ne peux pas faire ça.

      Elle se détourna et soudain, se mit à pleurer de chagrin.

      – Je sais. Je le sais bien. Mais pour l’amour de Dieu, je t’en prie, ne meurs pas là-bas.

      CHAPITRE DIX

      16:45, heure d’Israël (09:45, heure normale de l’Est)

      L’Antre de Samson – enfoui profond sous terre

      Jérusalem, Israël

      – Dis-leur de se taire.

      Yonatan Stern, le Premier ministre d’Israël, était assis dans son fauteuil habituel, à la tête de la table de conférence du centre de contrôle de crise israélien, le menton dans la main. La salle formait un dôme ovoïde caverneux. Tout autour de lui, le chaos régnait parmi ses conseillers militaires et politiques, qui criaient, récriminaient, brandissaient des doigts l’un vers l’autre.

      Comment en est-on arrivé là ? semblait être la question dominante. Et la réponse sur laquelle s’entendaient la plupart de ces brillants stratèges était : C’est la faute de quelqu’un d’autre.

      – David ! lança-t-il en fixant son chef de cabinet, un ancien commando baraqué qui était son bras droit depuis le temps de l’armée.

      David lui retourna son regard de ses grands yeux sombres et sinistres, en se mordant l’intérieur de la joue comme chaque fois qu’il était nerveux ou distrait. Autrefois, cet homme tuait ses ennemis à mains nues, tout en ayant l’air contrit de le faire. Il avait toujours l’air contrit aujourd’hui.

      – S’il te plaît, ramène un peu d’ordre, supplia Yonatan.

      David s’approcha de la table de conférence et abattit un poing géant sur le plateau : BOUM !

      Sans prononcer un mot, il rabattit son poing : BOUM !

      Et encore. Et encore. Et encore. À chaque coup de poing, la salle se calmait un peu plus. Finalement, tout le monde se leva et fixa David Cohn, le secrétaire et l’homme de main de Yonatan Stern, un homme qu’aucun d’eux ne respectait intellectuellement, mais aussi qu’aucun d’eux n’oserait jamais contrarier.

      Il leva une dernière fois son poing, mais la salle était silencieuse à présent. Le poing s’arrêta au milieu de sa trajectoire, tel un marteau. Puis il redescendit lentement contre son flanc.

      – Merci, David, dit Yonatan. (Il détailla les hommes présents dans la salle.) Messieurs, j’aimerais commencer cette réunion. Donc s’il vous plaît, prenez place et captivez-moi avec votre sagacité.

      Il parcourut la pièce du regard. Efraim Shavitz était là, toujours juvénile, faisant beaucoup plus jeune que son âge. On le surnommait le Mannequin. Il était le directeur du Mossad. Il portait un onéreux costume sur mesure et des chaussures italiennes en cuir noir reluisantes. On aurait dit qu’il se rendait dans une boîte de nuit à Tel-Aviv, et non qu’il supervisait actuellement la destruction de son propre peuple. Dans une pièce remplie de militaires vieillissants et de penseurs mal fagotés, Shavitz le dandy avait l’air d’un genre d’oiseau exotique.

      Yonatan secoua la tête. Shavitz était l’un des hommes de son prédécesseur. Yonatan l’avait gardé parce qu’il lui avait été recommandé, et qu’il semblait savoir ce qu’il faisait. Jusqu’à aujourd’hui.

      – Efraim, votre évaluation, s’il vous plaît.

      – Bien sûr, acquiesça Shavitz.

      Il sortit une télécommande de la poche de sa veste et se tourna vers le vaste écran au bout de la table de conférence. Aussitôt apparut une vidéo d’un lancement de missile depuis une plateforme mobile vert olive.

      – Les Fateh-200 sont arrivés au Liban. Nous avons soupçonné que ça pourrait être le cas…

      – Quand l’avez-vous soupçonné ? le coupa Yonatan.

      Shavitz se tourna vers lui.

      – Pardon ?

      – Quand avez-vous soupçonné que le Hezbollah avait reçu le système d’arme Fateh-200 ? Quand ? Je n’ai jamais lu le moindre rapport, et personne ne m’a averti qu’un tel rapport pourrait m’être transmis. La première fois que j’en ai entendu parler, ça a été quand des missiles à longue portée hautement explosifs ont commencé à abattre des immeubles résidentiels à Tel-Aviv.

      S’installa un silence prolongé. Tous les hommes dans la salle fixaient qui Yonatan Stern, qui Efraim Shavitz, qui la table devant eux.

      – Quoi qu’il en soit, ils les ont, marmonna Shavitz.

      – En effet, acquiesça Yonatan. Maintenant, à propos de l’Iran… qu’est-ce qu’ils ont ?

      Shavitz pointa Yonatan du doigt.

      – Ne confondez pas l’acquisition par le Hezbollah d’armes conventionnelles puissantes avec la menace nucléaire iranienne, Yonatan. Ne faites pas cela. Nous vous avons dit que les Iraniens travaillaient sur des missiles nucléaires. Nous connaissons les endroits suspects. Nous connaissons les personnes impliquées. Nous avons une idée du nombre d’ogives. Vous êtes avertis de ces dangers depuis des années. Nous avons perdu beaucoup d’hommes de valeur pour obtenir ces informations. Que vous n’ayez rien fait n’est pas ma faute, ni celle du Mossad.

      – Il y a des considérations politiques, remarqua Yonatan.

      Shavitz secoua la tête.

      – Ce n’est pas mon domaine. Nous pensons à présent que les Iraniens peuvent posséder jusqu’à quatorze ogives, situées en trois endroits, et probablement enterrées assez profond. Ils peuvent n’en avoir aucun. Ça peut être un mensonge. Mais pas plus de quatorze.

      – Et s’ils les ont, ces quatorze ogives ?

      Shavitz haussa les épaules. Une mèche de cheveux glissa sur son front, ce qui était très inhabituel chez lui. Il aurait mieux fait de se donner un coup de peigne avant d’aller en boîte.

      – Et s’ils réussissent à les lancer ?

      – Oui, acquiesça Yonatan.

      – Nous serions anéantis. Aussi simple que ça.

      – Quelles sont nos options ?

      – On СКАЧАТЬ