L’alibi Idéal. Блейк Пирс
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Читать онлайн книгу L’alibi Idéal - Блейк Пирс страница 15

СКАЧАТЬ essayait de comprendre l’affaire.

      Même si ces femmes avaient beaucoup de traits communs, il n’y avait pas assez de vraies similitudes et aucun mobile évident ne lui sautait aux yeux. Elles avaient toutes d’un peu moins de trente ans à environ trente-cinq ans. Elles appartenaient toutes au moins à la classe moyenne, parfois cossue, et habitaient dans de beaux quartiers. Cependant, elles n’avaient rien d’autre en commun.

      Aucune d’elles n’habitait dans le même quartier de la ville. Aucune d’elles n’avait été trouvée près de l’endroit où elle avait été enlevée ou près des autres victimes. Trois d’entre elles étaient mariées, mais l’une d’elle, la victime la plus récente, ne l’était pas. Trois d’entre elles étaient blanches, mais la troisième victime, Jayne Castillo, était hispano-américaine. L’une d’elles avait des enfants, mais pas les trois autres. Deux d’entre elles travaillaient dans des bureaux, l’une d’elles avait une entreprise à domicile et la dernière était femme au foyer. Aucune n’avait de casier judiciaire.

      Jessie voulait avoir quelque chose de positif à partager avec Morgan Remar quand elle la retrouverait le lendemain matin mais, pour l’instant, il n’y avait pas grand-chose. Elle espérait qu’une chose que Morgan lui dirait correspondrait peut-être à ce que Brenda Ferguson lui avait dit aujourd’hui.

      Alors qu’elle se demandait si elle allait dire à Hannah qu’il était l’heure de se coucher, son téléphone sonna. C’était Ryan.

      – Je te manque ? demanda-t-elle.

      – Toujours, dit-il, mais ce n’est pas pour ça que je t’appelle. On vient de m’assigner une affaire. Decker veut que tu t’en charges avec moi. Je vais au poste. Est-ce que je peux te récupérer en route ? Je pourrai être là dans quinze minutes.

      – Bien sûr, dit-elle en commençant déjà à ranger les dossiers de toutes les victimes. C’est quelle affaire ?

      – Je ne sais pas encore grand-chose, juste qu’un homme a trouvé sa femme morte dans leur cuisine il y a moins d’une heure. Ils habitent à West Adams. Elle avait presque trente ans. Elle a été poignardée plusieurs fois dans le dos avant de mourir d’hémorragie externe.

      – OK, dit Jessie. Je te retrouve devant dans quinze minutes. Ça me laissera le temps de prier Hannah d’aller dormir.

      – Bonne chance.

      – Merci. Comme elle regarde une émission de cuisine, je vais en avoir besoin.

*

      Ils arrivèrent à la maison à minuit trente-cinq. La zone qui s’étendait autour de la maison était déjà bouclée et entourée par quatre voitures de police, une ambulance et une camionnette de médecin légiste.

      Jessie et Ryan descendirent de leur voiture à un demi-pâté de maisons de distance et longèrent plusieurs manoirs vieux d’un siècle avant d’atteindre la scène de crime. Cette maison était grande et impressionnante, elle aussi, mais elle était en moins bon état que les autres. Dans la cour de devant, une bâche et un tas de bois de construction suggéraient que les propriétaires avaient essayé d’y remédier.

      Ryan montra son badge et un policier en uniforme souleva le cordon de police pour qu’ils puissent passer dessous et aller à la porte d’entrée. Ils croisèrent l’agent Pete Clark, policier vétéran avec une boule à zéro grise et des bras de figurine de super-héros. Célèbre à la section pour être un homme qui va droit au but, il ne les déçut pas.

      – Comment ça va, Pete ? demanda Ryan quand ils le croisèrent au perron.

      – Alors que les Dodgers allaient entrer dans le treizième tour de batte, on m’a appelé, donc, je ne vais pas très bien. Cette affaire m’a gâché la soirée, en somme.

      – Désolé que ce fichu meurtre t’ait empêché de regarder ta partie de base-ball, répondit Ryan avec une compassion de façade. Tu veux bien nous expliquer ce qui s’est passé ici ?

      – Pas de problème, dit Clark, passant en mode professionnel sans s’offenser aucunement de l’ironie de Ryan. Suivez-moi.

      Avant d’entrer dans la maison, Jessie prit le temps de rassembler ses pensées. Tout ce qu’elle allait voir pourrait devenir un indice qui lui permettrait de comprendre l’état d’esprit de l’assassin. Elle entra en écartant toute pensée de demi-sœurs troublées et de femmes enlevées. Quand Clark les emmena dans le hall en marchant lourdement sur le plancher affaissé et irrégulier, il les mit au courant.

      – La victime est une femme de vingt-neuf ans, mariée, sans enfants. Son mari venait de la remmener de l’aéroport international de Los Angeles suite à une conférence qui avait eu lieu hors de la ville. Il est allé se doucher pendant qu’elle se préparait un en-cas. Quand il est sorti de la douche, il l’a trouvée morte sur le sol de la cuisine. Elle avait été poignardée onze fois dans le bas du dos. La nourriture était encore sur l’îlot de la cuisine, avec un économe couvert de sang. Elle tenait un couteau de boucher, mais il semble qu’elle n’ait pas eu la possibilité de s’en servir.

      Ils arrivèrent dans la cuisine, où un autre agent leur donna des chaussons à mettre par-dessus leurs chaussures. Jessie vit la victime allongée face contre terre de l’autre côté de l’îlot. Elle avait la tête détournée d’eux, vers la porte. Elle avait un énorme plâtre sur la jambe gauche. Le plâtre était taché de sang.

      – Au sol, nous avons trouvé des empreintes de bottes qui menaient à l’allée, ajouta Clark. Le mari dit qu’ils ne portaient jamais de chaussures dans la maison. Donc, les empreintes sont en cours d’analyse ; on n’a pas encore les résultats. L’équipe de la scène de crime dit aussi que la poignée de l’économe a été essuyée et qu’ils ne croient donc pas qu’ils vont pouvoir trouver quelque chose dessus.

      – Qui est la victime ? demanda Ryan.

      – C’est ça le plus fou, répondit Clark. C’est une des femmes kidnappées qui se sont échappées récemment. Elle s’appelait Morgan Remar.

      Jessie tendit machinalement la main pour s’appuyer contre l’encadrement de la porte. Ryan se tourna vers elle, non moins choqué.

      – En êtes-vous sûr ? demanda-t-il à Clark.

      – Oui. Son mari nous a dit qu’elle se sentait finalement assez bien pour repartir travailler demain pour la première fois depuis son enlèvement. C’est vraiment une honte.

      Quand elle fut sûre de pouvoir rester debout sans assistance, Jessie contourna l’îlot pour voir clairement le visage de la victime. Malgré le visage bleu pâle et les yeux marron vides et vitreux, Jessie reconnut la femme qu’elle avait vue sur les photos du dossier, même si ses cheveux marron clair étaient beaucoup plus courts maintenant parce qu’on les lui avait coupés à l’hôpital. C’était bien la femme qu’elle devait retrouver le lendemain.

      – Y a-t-il des traces de vol ? demanda-t-elle doucement, étonnée d’entendre sa propre voix. A-t-on pris quelque chose ? Des objets de valeur ? Son sac à main ?

      – Pour autant que nous sachions, rien, dit Clark.

      – Où est le mari ? demanda Ryan.

      – Il est dans la chambre. Il est vraiment secoué. Pour moi, il est sous le choc. Les médecins veulent l’emmener à l’hôpital, mais il ne veut partir que quand ils auront emmené le corps de sa femme. СКАЧАТЬ