Название: Presque Morte
Автор: Блейк Пирс
Издательство: Lukeman Literary Management Ltd
Жанр: Зарубежные детективы
Серия: La Fille Au Pair
isbn: 9781094306261
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Ce n'est qu'en remontant les couvertures qu'elle se souvint, sous le choc, que ses médicaments contre l'anxiété étaient restés dans sa valise.
Elle avait déjà fait les frais de l'oubli des comprimés. Elle dormait mal si elle ne les prenait pas, elle risquerait de faire de vilains cauchemars. Cassie craignait que ses crises de somnambulisme se produisent au dortoir.
Elle espérait que l'épuisement et la bière éloigneraient les mauvais rêves.
CHAPITRE QUATRE
“Vite. Lève-toi. On doit y aller.”
On tapait sur l'épaule de Cassie, mais elle était fatiguée – si fatiguée qu'elle avait du mal à ouvrir les yeux. Elle se fit violence et se réveilla.
Jacqui se tenait près de son lit, cheveux bruns soyeux, veste noire élégante.
"C'est toi ?" Cassie se redressa, toute contente, prête à embrasser sa sœur.
Mais Jacqui se détourna.
“Dépêche-toi,” murmura-t-elle. “Ils viennent nous chercher.”
“Qui ça ?” demanda Cassie.
Elle songea immédiatement à Vadim.
Il avait attrapé sa manche, déchiré sa veste. Il lui voulait du mal. Elle avait réussi à s'échapper, mais il l'avait retrouvée. Elle aurait dû s'en douter.
"Je ne sais pas par où passer," elle était angoissée. "Il n'y a qu'une seule issue."
"Il y a une sortie de secours. Suis-moi."
Jacqui l'entraîna dans un long couloir sombre. Elle portait un jean déchiré et des sandales rouges à talons hauts très mode. Cassie la suivit avec ses baskets usées, espérant que Jacqui ait raison et qu'il y ait bien une issue de secours.
"Par ici," dit Jacqui.
Elle ouvrit une porte en acier, Cassie recula devant l'escalier de secours branlant. Les marches étaient rouillées et cassées. Pire, l'escalier s'arrêtait à mi-course. Ce serait la chute, avec la rue en contrebas.
"On ne peut pas sortir par-là."
"On va y arriver. Il le faut."
Le rire de Jacqui était strident, Cassie s'aperçut avec horreur que son visage avait changé. Ce n'était plus celui de sa sœur mais celui d'Elaine, une des petites amies de son père, celle qu'elle détestait et craignait le plus.
"Descend," cria la méchante blonde. "Toi d'abord. Passe devant. Je t'ai toujours détestée."
Cassie cria en sentant le métal rouillé s'effriter sous ses doigts.
"Non ! Pitié, non. A l'aide !"
Le rire perçant retentit, l'escalier de secours céda, se brisant sous ses pieds.
On la secouait.
"Réveille-toi je t'en supplie ! Réveille-toi !"
Elle ouvrit les yeux.
La lumière du dortoir était allumée, elle dévisagea les jumelles brunes, visiblement inquiètes et désemparées.
"Tu criais dans ton cauchemar. Ça va ?"
"Oui, ça va. Pardon. Ça m'arrive de temps en temps."
"C'est chiant," décréta l'autre jumelle. "Y'a rien à faire pour y remédier ? C'est pas cool pour nous ; on se tape une journée de douze heures aujourd'hui."
Cassie était rongée par la culpabilité. Elle aurait dû prévoir que ses cauchemars gêneraient, faisant chambre commune.
"Quelle heure est-il ?"
"Quatre heures du matin."
"Je vais me lever," décida Cassie.
"T'es sûre ?" les jumelles se regardaient.
"Sûre certaine. Désolée de vous avoir réveillé."
Elle se leva, étourdie et désorientée par le manque de sommeil, et enfila son haut dans le noir. Elle prit son sac, sortit de la chambre et referma la porte sans bruit.
Le salon était vide, Cassie s'installa sur un canapé, pelotonnée sur le coussin. Elle ne savait que faire, où aller.
Elle ne pouvait pas courir le risque de perturber le sommeil de ses colocataires la nuit prochaine ni se payer une chambre particulière lorsqu'elle se libèrerait.
A moins de trouver un boulot. Elle n'avait pas de visa de travail, mais d'après les dires des autres hier soir, si le travail n'excédait pas trois mois, personne ne s'y opposerait en Italie avec un visa touristique.
Travailler lui permettrait d'habiter ici à un tarif décent et lui laisserait du temps. Sa sœur la contacterait peut-être de nouveau, même si Tim ne se rappelait pas où vivait Jacqui.
Cassie consulta le tableau d'affichage en quête de postes disponibles.
Elle espérait postuler et trouver un emploi de serveuse, elle avait de l'expérience, était sûre d'elle. A son grand désarroi, les emplois exigeaient italien courant aux candidats. D'autres langues étaient un plus, mais pas indispensable.
Elle abandonna l'idée d'être serveuse en poussant un soupir de frustration.
Faire la plonge ? Le ménage ?
Aucun emploi de ce type ne figurait au tableau. Des emplois de vendeuses, mais là encore, l'italien était obligatoire. Un job de coursier à vélo semblait intéressant et bien payé, mais il fallait avoir son propre vélo et son casque, ce qui n'était pas le cas.
Elle n'avait pas les qualités requises pour les seuls postes disponibles.
Découragée, Cassie se rassit sur le canapé et mit son téléphone en charge. Elle regarderait sur internet s'il y avait d'autres postes disponibles. Il était encore très tôt, elle était fatiguée après sa courte nuit. Elle dormit d'un sommeil léger sur le canapé, avant d'être réveillée quelques heures plus tard par le départ des jumelles.
On s'affairait, ça sentait le café. Cassie débrancha son téléphone et bondit du canapé, elle ne voulait pas qu'on sache qu'elle avait dormi ici et pas dans son lit.
Elle suivit l'odeur du café et tomba sur Gretchen, enveloppée dans sa robe de chambre, qui épinglait deux nouveaux postes au tableau d'affichage.
"Ça vient d'arriver", dit-elle en souriant. "Y'a du café dans la kitchenette en bas."
Cassie prit connaissance des deux nouveaux postes. Une annonce de serveuse, inutile, et une autre, qui excita sa curiosité.
"Recherche Fille Au Pair. Divorcée, deux enfants, CDD trois mois, prise de poste immédiate, deux filles, 8 et 9 ans. Anglais souhaité. Hébergement luxe. Contacter Ottavia Rossi."
Cassie ferma les yeux, elle avait la chair de poule.
Elle ne se sentait pas capable de travailler СКАЧАТЬ