Si elle s’enfuyait. Блейк Пирс
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Название: Si elle s’enfuyait

Автор: Блейк Пирс

Издательство: Lukeman Literary Management Ltd

Жанр: Зарубежные детективы

Серия:

isbn: 9781640297807

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СКАЧАТЬ Je vois, » dit-il.

      Si elle n’avait pas été aussi préoccupée par l’email devant elle, elle aurait peut-être trouvé qu’il y avait quelque chose d’inquiétant dans le silence qui suivit cette question. C’était un silence lourd de significations, comme si quelque chose était sur le point d’arriver.

      « Vous attendez de la visite aujourd’hui ? »

      Elle ne savait pas vraiment pourquoi, mais cette question lui fit soudain peur. C’était une question étrange venant d’une personne qu’elle ne connaissait pas, surtout d’un homme qu’elle avait engagé pour effectuer un boulot. Et est-ce qu’il n’y avait pas aussi quelque chose de bizarre dans le ton de sa voix ?

      Maintenant préoccupée, elle s’éloigna de son ordinateur. Il y avait quelque chose de bizarre chez cet homme. Et elle n’était plus seulement agacée par ses questions, elle commençait aussi à être vraiment effrayée.

      « J’ai des amis qui vont venir prendre le café, » dit-elle, en mentant. « Mais je ne suis pas sûre de l’heure. La plupart du temps, ils viennent quand ils veulent. »

      Elle n’entendit aucune réponse en retour et elle fut encore plus effrayée. Karen se leva lentement de sa chaise et se dirigea vers la porte qui séparait son bureau du salon. Elle jeta un coup d’œil pour voir ce qu’il faisait.

      Il n’était pas là. Ses outils étaient toujours là, mais lui, il n’était nulle part en vue.

      Appelle la police…

      Cette pensée lui vint tout de suite en tête et elle savait que c’était une bonne idée. Mais elle savait également qu’elle avait tendance à exagérer. Peut-être qu’il était seulement retourné à sa camionnette…

      C’est impossible, pensa-t-elle. Est-ce que tu as entendu la porte s’ouvrir et se refermer ? De plus, il a tout de suite commencé à bavarder. Il te l’aurait dit s’il était sorti…

      Elle avança de quelques pas dans le salon et se figea sur place. « Où êtes-vous ? » dit-elle, d’une voix légèrement tremblante.

      Aucune réponse.

      Il y a quelque chose qui cloche, hurla une voix dans sa tête. Appelle tout de suite la police !

      Terrifiée, Karen sortit lentement du salon à reculons. Elle se tourna vers son bureau, où se trouvait son téléphone portable.

      Au moment où elle se retourna, elle heurta quelque chose de dur. Pendant une fraction de seconde, elle sentit une odeur de transpiration.

      C’est à ce moment-là que quelque chose passa autour de son cou et commença à serrer.

      Karen Hopkins lutta pour essayer de s’en débarrasser. Mais plus elle luttait, plus cette chose se serrait autour de sa nuque. C’était quelque chose de tranchant, qui s’enfonçait de plus en plus profondément au fur et à mesure qu’elle se débattait. Elle sentit un léger filet de sang couler sur sa poitrine et elle commença à avoir du mal à respirer.

      Mais elle continua néanmoins à se débattre, faisant tout ce qu’elle pouvait pour amener son assaillant dans son bureau pour pouvoir prendre son téléphone. Elle sentit encore du sang couler le long de son cou, mais juste un léger ruissellement. Cette chose se mit à se serrer de plus en plus. Ses jambes commencèrent à flancher à quelques mètres de son bureau. Elle vit l’ordinateur qui se trouvait devant elle. Elle vit l’écran blanc, avec un email incomplet qu’elle n’enverrait jamais.

      Elle regarda le curseur clignoter, dans l’attente du mot suivant.

      Mais il ne viendrait jamais.

      CHAPITRE UN

      Une des nombreuses choses qui surprenaient Kate Wise à l’âge de cinquante-cinq ans (cinquante-six dans quelques semaines), c’était le fait que se préparer pour un rencard la rendait toujours aussi anxieuse qu’une adolescente. Est-ce qu’elle s’était bien maquillée ? Pas de trop ? Est-ce qu’elle devrait commencer à se teindre les cheveux pour couvrir les mèches grises qui l’envahissaient de plus en plus ? Est-ce qu’elle devrait porter un soutien-gorge confortable ou plutôt un soutien-gorge qu’Allan aurait facile à enlever ?

      C’était une nervosité plutôt agréable, qui lui rappelait qu’elle était déjà passée par là auparavant. Au cours de la première année qui avait suivi son mariage, elle avait ressenti le même genre de nervosité. Mais maintenant avec Alan, le premier homme avec lequel elle soit sortie depuis la mort de Michael, elle avait redécouvert ce que ça signifiait d’avoir un rencard avec un homme.

      Sa relation avec Alan était rapidement devenue très facile. Ils avaient tous les deux cinquante-cinq ans et ils n’avaient pas de temps à perdre – ils savaient tacitement que si cette relation allait mener quelque part, ils devaient s’y impliquer à fond. Et c’est exactement ce qu’ils avaient fait jusqu’à maintenant. Et ça avait été plutôt incroyable.

      Ce soir, ils allaient dîner, voir un film et revenir chez elle, où ils passeraient la nuit ensemble. C’était une autre chose que leur âge leur permettait de faire : de passer outre le doute de savoir s’ils allaient ou pas faire l’amour. La réponse à cette question avait été un oui sans équivoque depuis des mois – un oui qui les amenait à passer la nuit ensemble après chacun de leurs rencards (une chose de plus qui surprenait Kate sur le fait de sortir avec un homme à l’âge de cinquante-cinq ans).

      Alors qu’elle mettait du rouge à lèvres – juste un petit peu, comme aimait Alan – elle fut surprise d’entendre frapper à sa porte d’entrée. Elle consulta sa montre et vit qu’il était seulement 18h35. Elle n’attendait pas Alan avant 19h.

      Elle sourit, en supposant qu’il était venu plus tôt. Peut-être qu’il voulait changer l’ordre dans leur rendez-vous et commencer par la chambre à coucher. L’idée de se déshabiller alors qu’elle venait juste de s’habiller ne l’enchanta pas, mais ça en vaudrait sûrement la peine. Avec un sourire aux lèvres, elle quitta sa chambre à coucher, traversa la maison et ouvrit la porte.

      Quand elle vit Mélissa sur le pas de la porte, elle passa rapidement par plusieurs émotions : la surprise, la déception et la préoccupation. Mélissa portait en main le siège bébé, où Michelle était installée. Quand Michelle vit sa grand-mère, elle se mit à gazouiller et à gesticuler de ses petites mains.

      « Salut, Mélissa, » dit Kate. « Viens, entre. »

      Mélissa entra, avant de froncer les sourcils en regardant sa mère. « Merde. Tu avais prévu de sortir ? Un rendez-vous avec Alan ? »

      « Oui. Il arrivera dans une vingtaine de minutes. Pourquoi ? Il y a quelque chose qui ne va pas ? »

      Ce fut à ce moment-là, alors qu’elles s’asseyaient sur le divan, que Kate remarqua que Mélissa avait l’air troublée. « J’avais espéré que tu aurais pu t’occuper de Michelle ce soir. »

      « Mélissa… j’adorerais, tu le sais bien. Mais comme tu peux le voir, j’avais déjà des projets pour ce soir. Est-ce que… tout va bien ? »

      Mélissa haussa les épaules. « J’imagine… je ne sais pas. Terry est bizarre depuis quelques temps. En fait, СКАЧАТЬ