A Tout Jamais . Блейк Пирс
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Читать онлайн книгу A Tout Jamais - Блейк Пирс страница 16

СКАЧАТЬ Je suis arrivée encore plus tard que toi.

      — Ouais, mais tu n’as pas tiré sur un gamin innocent.

      — Ce n’était pas de ta faute. Il faisait noir. Tu ne pouvais pas savoir. Et puis, le gamin va bien.

      Bill secoua la tête. Il leva une main tremblante.

      — Regarde-moi. Je te donne vraiment l’impression de pouvoir retourner au travail ?

      Riley était presque en colère maintenant. Il avait vraiment mauvaise mine. Il ne ressemblait plus au partenaire courageux et intelligent qu’elle avait appris à connaitre et à qui elle aurait confié sa vie, pas plus qu’à l’homme séduisant qui lui plaisait parfois. Et cet apitoiement sur son sort ne lui allait pas du tout.

      Mais elle se rappela sévèrement qu’elle était passée par là.

      Je sais ce que c’est.

      Et quand elle avait été dans le même état, Bill avait tout fait pour l’en sortir.

      Parfois, il avait même été dur avec elle.

      Peut-être que c’était ça dont il avait besoin en ce moment.

      — Tu as mauvaise mine, dit-elle. Mais la situation dans laquelle tu t’es retrouvé… Tu te l’infliges à toi-même. Et tu es le seul à pouvoir corriger le tir.

      Bill la regarda dans les yeux. Elle sentit qu’il l’écoutait.

      — Assieds-toi, dit-elle. Reprends-toi.

      Bill se redressa en grinçant de tous ses membres et s’assit au bord du lit à côté de Riley.

      — On t’a assigné un thérapeute ? demanda-telle.

      Bill acquiesça.

      — C’est qui ? demanda Riley.

      — Peu importe, dit Bill.

      — Bien sûr que ça importe, dit Riley. C’est qui ?

      Bill ne répondit pas. Mais Riley devina. Le thérapeute de Bill devait être Leonard Ralston, plus connu du grand public sous le nom de Doc Leo. Elle se sentit rougir de colère. Mais ce n’était pas contre Bill.

      — C’est pas vrai, dit-elle. On t’a collé Doc Leo. Qui a eu cette idée ? Walder, je parie.

      — Peu importe. Je te l’ai déjà dit.

      Riley eut envie de le secouer.

      — C’est un charlatan, dit-elle. Tu le sais aussi bien que moi. Il aime l’hypnose, les souvenirs qui remontent et toutes ces conneries qui n’ont rien de scientifique. Tu te rappelles l’année dernière, quand il a convaincu un innocent qu’il était coupable de meurtre ? Walder aime Doc Leo parce qu’il écrit des bouquins et qu’on le voit à la télévision.

      — Je ne le laisse pas me retourner le cerveau, dit Bill. Je ne le laisse pas m’hypnotiser.

      Riley eut du mal à garder son calme.

      — Ce n’est pas le problème. Tu as besoin de quelqu’un qui puisse t’aider.

      — Qui ça ? demanda Bill.

      Riley n’eut même pas besoin d’y réfléchir.

      — Je vais te faire du café, dit-elle. Quand je reviens, j’attends de toi que tu sois debout et prêt à partir.

      En marchant vers la cuisine de Bill, Riley baissa les yeux vers sa montre. Il ne lui restait pas beaucoup de temps avant de partir. Elle devait se dépêcher.

      Elle sortit son téléphone et composa le numéro personnel de Mike Nevins, un psychiatre-légiste de Washington qui travaillait de temps en temps pour le FBI. Riley le considérait comme un ami proche. Il l’avait aidée à traverser des crises par le passé, notamment une terrible phase de SSPT.

      Quand le téléphone de Mike commença à sonner, elle mit le sien en mode haut-parleur et le posa sur le plan de travail, pendant qu’elle allumait la cafetière de Bill. Elle fut soulagée que Mike réponde.

      — Riley ! Quel plaisir d’avoir de tes nouvelles ! Comment vas-tu ? Et ta petite famille ?

      La voix de Mike était très rafraichissante. Elle imagina dans sa tête le petit homme élégant et son visage chaleureux. Elle aurait aimé pouvoir discuter avec lui, mais elle n’avait pas le temps.

      — Je vais bien, Mike. Mais je suis pressée. J’ai un avion à prendre. J’aimerais te demander une faveur.

      — Vas-y, dit Mike.

      — Mon partenaire, Bill Jeffreys, traverse une période difficile après notre dernière affaire.

      Elle entendit une véritable inquiétude dans la voix de Mike quand il répondit.

      — Oh mince, j’en ai entendu parler. C’est terrible, la mort de votre jeune protégée. C’est vrai que ton partenaire est en arrêt ? J’ai cru comprendre qu’il avait tiré sur la mauvaise cible.

      — C’est bien ça. Il a besoin de ton aide. Et il en a besoin tout de suite. Il boit, Mike. Je ne l’avais jamais vu comme ça.

      Il y eu un bref silence.

      — Je ne suis pas sûr de comprendre, dit Mike. On ne lui a pas donné de thérapeute ?

      — Oui, mais il n’aide pas Bill.

      Quand Mike répondit, ce fut d’un ton prudent.

      — Je ne sais pas, Riley. Je n’aime pas prendre les patients qui sont déjà à la charge de quelqu’un d’autre.

      Riley s’inquiéta. Elle n’avait pas le temps d’apaiser les scrupules de Mike et de faire taire son sens de l’éthique.

      — Mike, on lui demande de voir Doc Leo.

      Un silence passa.

      Ça suffira, pensa Riley. Elle savait très bien que Mike méprisait le célèbre thérapeute de tout son cœur.

      Enfin, Mike dit :

      — Quand est-ce que Bill peut venir ?

      — Tout de suite ?

      — Je suis dans mon bureau. Je suis occupé les deux prochaines heures, mais je suis libre après ça.

      — Super. Il sera là. S’il te plait, dis-moi s’il ne vient pas.

      — Pas de problème.

      Alors qu’ils raccrochaient, le café frémissait dans la carafe de la cafetière. Riley en versa une tasse et retourna dans la chambre de Bill. Il n’y était pas. Mais la porte de la salle de bain attenante était fermée et Riley entendait ronronner le rasoir électrique de Bill.

      Riley frappa à la porte.

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