Название: Jeux Macabres
Автор: Блейк Пирс
Издательство: Lukeman Literary Management Ltd
Жанр: Современные детективы
Серия: Une Enquête de Keri Locke
isbn: 9781640295759
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—Mon dieu, j'aimerais qu'il se taise, marmonna Ray, mettant sa main sur le micro pour que seuls Keri et Butch puissent l'entendre. Keri ne répondit pas.
Après environ dix minutes, elle vit Rainey, toujours debout au milieu du pont, regarder son téléphone.
—J'espère que vous pouvez m'entendre, dit-il. Je viens juste de recevoir un message. Il dit « En impliquant les autorités, vous avez trahi ma confiance. Vous avez sacrifié l'opportunité de racheter l'enfant pêcheur. Je dois maintenant déterminer si je retire le démon moi-même ou si je pardonne votre insubordination et vous autorise une dernière chance de purifier son âme. Son destin était entre vos mains. À présent, il est dans les miennes ». Il savait que vous étiez là. Tout votre plan élaboré n'a servi à rien. Et maintenant, je ne sais absolument pas s'il va un jour me recontacter. Vous auriez pu tuer ma fille !
Il cria les derniers mots, sa voix explosant de furie. Keri pouvait entendre sa voix de l'autre côté de la marina alors même qu'elle passait par la radio. Elle le vit tomber à genoux, lâcher le sac, mettre sa tête dans ses mains et commencer à sangloter. Sa douleur lui était intimement familière.
C'était les pleurs angoissés d'un parent qui croyait que son enfant était perdu à tout jamais. Elle le reconnut car elle avait pleuré de la même façon quand sa propre fille avait été enlevée et qu'elle n'avait rien pu faire pour l'en empêcher.
Keri se précipita hors de la cabine du bateau et arriva sur le pont juste à temps pour vomir par-dessus bord, dans l'océan.
CHAPITRE 8
Jessica Rainey fit bouger ses doigts pour les empêcher de s'engourdir à nouveau. Ils étaient attachés derrière son dos à un tuyau contre lequel elle reposait, assise. Le sol était en bitume, dur et froid. La seule lumière fluorescente qui pendait au plafond clignotait par intermittence, l'empêchant de pouvoir s'endormir.
Elle ne savait pas depuis combien de temps elle était dans cet endroit, mais savait que c'était depuis assez longtemps pour que le jour se transforme en nuit. Elle pouvait le deviner grâce aux minuscules fissures dans le mur qui laissaient entrer la lumière du soleil. En ce moment, il n'y avait pas de lumière.
Elle n'avait même pas remarqué les fissures au début. Lorsqu'elle s'était réveillée, tout ce qu'elle avait fait était de crier et essayer de se libérer. Elle avait crié à l'aide. Elle avait crié pour ses parents. Elle avait même crié pour son petit frère, Nate, non pas qu'il aurait pu l'aider.
Et elle avait tiré si fort sur les liens de ses poignets que lorsqu'elle avait regardé derrière elle, elle avait pu voir le sang, à l'endroit où ils avaient entaillé sa peau, gouttant au sol.
Ce n'était qu'à ce moment-là qu'elle avait remarqué qu'elle ne portait plus ses vêtements. Quelqu'un les avait enlevés et remplacés par une robe sans manche qui lui arrivait aux genoux. C'était clairement fait à la main, cousu de façon irrégulière.
Par ailleurs, c'était rugueux et cela grattait, comme si c'était confectionné à partir de plusieurs sacs de jute. Si elle n'était pas si endolorie, elle serait totalement concentrée sur ses démangeaisons. Elle refusa de penser de quelle façon elle s'était retrouvée d'une tenue à une autre.
Après s'être épuisée à crier et tirer et que l'adrénaline se soit retirée de son corps, elle essaya de se rappeler ce qui lui était arrivé. La dernière chose dont elle se souvenait, c'était de remonter la grande colline Rees Street à vélo, quand elle avait soudain senti une douleur aiguë dans le dos. Cela ressemblait aux décharges électriques qu'elle ressentait parfois quand elle touchait une poignée de porte en métal après avoir marché sur de la moquette, seulement en cent fois plus douloureux.
Et c'était tout. Lorsqu'elle avait repris conscience, elle se trouvait dans cette pièce qui n'était seulement éclairée que sur environ deux mètres autour d'elle avant qu'elle ne sombre dans l'obscurité. Elle n'avait aucune idée de ses dimensions mais elle était quasiment certaine que les murs étaient faits dans le même bitume que le sol. Lorsqu'elle avait crié, le son avait paru étouffé, comme si rien ne pouvait s'échapper de cette pièce.
Et son dos lui faisait mal, pas de la même façon que le reste de son corps, qui souffrait principalement d'être resté coincé dans la même position si longtemps. Il y avait un endroit bien précis dans son dos qui semblait brûlé.
En fait, c'était à ce même endroit qu'elle avait ressenti la douleur plus tôt. Plus elle y réfléchissait, plus Jessica soupçonnait que quelqu'un l'avait piquée à cet endroit avec quelque chose comme un aiguillon à bétail. Elle se souvenait avoir lu quelque chose sur eux dans la section de son cours d'histoire sur les États de l'Ouest.
Les éleveurs les utilisaient parfois sur leurs vaches pour les mettre dans la direction qu'ils voulaient. Elle se rappela de monsieur Hensarling expliquant que cela infligeait un électrochoc aux vaches mais qu'un aiguillon à bétail pouvait faire bien pire à un être humain.
À présent que la terreur initiale et l'épuisement s'étaient dissipés, Jessica réalisa quelque chose : elle avait faim. Elle n'avait rien mangé ou bu depuis le déjeuner. Et peu importe l'heure qu'il était maintenant, elle était certaine qu'il était tard.
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