Un Royaume D'ombres . Морган Райс
Чтение книги онлайн.

Читать онлайн книгу Un Royaume D'ombres - Морган Райс страница 9

Название: Un Royaume D'ombres

Автор: Морган Райс

Издательство: Lukeman Literary Management Ltd

Жанр: Зарубежное фэнтези

Серия: Rois et Sorciers

isbn: 9781632915238

isbn:

СКАЧАТЬ : il fallait qu'il les poursuive, ou il ne connaîtrait jamais la vérité. Y avait-il une autre tour secrète quelque part ? Une autre épée ?

      Même s'il n'y en avait pas, même s'il avait accompli tout ce dont il avait besoin, Vesuvius était connu pour ne jamais laisser aucune victime en vie. Il poursuivait toujours ses ennemis et les tuait tous jusqu'au dernier. Rester ici à regarder ces deux-là lui filer entre les doigts ne lui convenait pas. Il savait qu'il ne pouvait pas se contenter de les laisser partir.

      Vesuvius regarda les dizaines de navires encore amarrés à la rive. Abandonnés, ils tanguaient frénétiquement dans les vagues comme s'ils l'attendaient. Vesuvius se décida immédiatement.

      “Aux navires !” ordonna-t-il à son armée de trolls.

      Comme un seul homme, ils se dépêchèrent de lui obéir, se ruèrent vers la rive rocheuse et montèrent à bord des navires. Vesuvius les suivit et monta à la poupe du dernier navire.

      Il se tourna, leva haut sa hallebarde et trancha la corde.

      Un moment plus tard, Vesuvius partait, accompagné par tous les trolls. Tous entassés dans les navires, ils mirent le cap sur la légendaire Baie de la Mort. Quelque part à l'horizon naviguaient Merk et cette fille, et Vesuvius ne s'arrêterait que quand ils seraient morts tous les deux, même s'il lui fallait aller jusqu'au bout du monde pour cela.

      CHAPITRE HUIT

      Debout à la proue du petit navire avec la fille de l'ex-roi Tarnis à côté de lui, Merk serrait fortement la balustrade. Alors que les eaux tumultueuses de la Baie de la Mort les bousculaient dans tous les sens, ils étaient tous deux perdus dans leur propre monde. Merk regardait fixement les eaux noires et moutonneuses balayées par le vent et il ne pouvait s'empêcher de se poser des questions sur la femme qui se tenait à côté de lui. Le mystère qui l'entourait n'avait fait que s'approfondir depuis qu'ils avaient quitté la Tour de Kos et s'étaient embarqués sur ce navire pour une destination mystérieuse. Son esprit fourmillait de questions à lui poser.

      La fille de Tarnis. Merk avait peine à y croire. Qu'est-ce qu'elle faisait ici, à l'extrémité du Doigt du Diable, terrée dans la Tour de Kos ? Est-ce qu'elle se cachait ? Est-ce qu'elle était en exil ? Est-ce qu'on la protégeait ? De qui ?

      Merk sentait que cette femme aux yeux translucides, au teint trop pâle et à l'imperturbable maintien était d'une autre race. Mais si tel était le cas, alors, qui était sa mère ? Pourquoi l'avait-on laissée garder toute seule l'Épée de Flammes, la Tour de Kos ? Où étaient partis tous ses compatriotes ?

      Et, chose qu'il était plus urgent de savoir, où les emmenait-elle maintenant ?

      Une main sur le gouvernail, elle fit pénétrer le navire plus profondément dans la baie, vers une destination située à l'horizon que Merk ne pouvait qu'imaginer.

      “Vous ne m'avez toujours pas dit où nous allons”, dit-il en élevant la voix pour se faire entendre par-dessus le vent.

      Un long silence suivit, si long que Merk douta qu'elle répondrait un jour.

      “Dans ce cas, dites-moi au moins comment vous vous appelez”, ajouta-t-il en se rendant compte qu'elle ne le lui avait pas dit.

      “Lorna”, répondit-elle.

      Lorna. Il en aimait le son.

      “Les Trois Poignards”, ajouta-t-elle en se tournant vers lui. “C'est là notre destination.”

      Merk fronça les sourcils.

      “Les Trois Poignards ?” demanda-t-il, étonné.

      Elle se contenta de regarder droit devant.

      Cependant, Merk était stupéfait par ces nouvelles. Les Trois Poignards étaient les îles les plus lointaines de tout Escalon. Elles se trouvaient si loin dans la Baie de la Mort que Merk ne connaissait personne qui y soit vraiment allé. Évidemment, Knossos, la légendaire île fortifiée, en était la dernière et, selon la légende éternelle, elle hébergeait les guerriers les plus féroces d'Escalon. C'étaient des hommes qui vivaient sur une île désolée au large d'une péninsule désolée dans la plus dangereuse étendue d'eau qui soit. Selon la rumeur, c'étaient des hommes aussi rudes que la mer qui les entourait. Merk n'en avait jamais rencontré en chair et en os. Personne n'en avait jamais rencontré en chair et en os. Ils étaient plus légendaires que réels.

      “Est-ce que vos Gardiens se sont retirés là-bas ?” demanda-t-il.

      Lorna hocha la tête.

      “Ils nous attendent maintenant”, dit-elle.

      Merk se tourna et regarda par-dessus son épaule, car il voulait revoir la Tour de Kos avant qu'elle ne disparaisse. Quand il regarda, son cœur s'arrêta soudain de battre quand il vit à l'horizon que des dizaines de navires les poursuivaient, les voiles gonflées.

      “On est suivis”, dit-il.

      A sa grande surprise, Lorna ne se retourna même pas mais se contenta de hocher la tête.

      “Ils nous poursuivront jusqu'aux confins du monde”, dit-elle calmement.

      Merk était perplexe.

      “Alors qu'ils ont l'Épée de Flammes ?”

      “Leur motivation première n'a jamais été l'Épée”, corrigea-t-elle, “mais la destruction. La destruction de nous tous.”

      “Et quand ils nous rattraperont ?” demanda Merk. “Nous ne pouvons pas repousser une armée de trolls tous seuls et une petite île de guerriers ne le peut pas plus, même s'ils sont extrêmement résistants.”

      Elle hocha la tête, encore imperturbable.

      “Il se peut en effet que nous mourrions”, répondit-elle. “Cependant, nous le ferons en compagnie de nos amis Gardiens, en combattant pour ce que nous savons être vrai. Il reste de nombreux secrets à garder.”

      “Des secrets ?” demanda-t-il.

      Cependant, Lorna continua à regarder les eaux en silence.

      Merk allait lui poser d'autres questions quand une bourrasque soudaine fit presque chavirer le bateau. Merk tomba à plat ventre, heurta le côté de la coque et glissa par-dessus bord.

      Les pieds dans le vide, il s'accrocha désespérément à la balustrade. Ses jambes plongèrent dans une eau si glacée qu'il sentit qu'il allait mourir gelé. Il était suspendu à une seule main, en grande partie submergé et, quand il regarda par-dessus son épaule, son cœur bondit quand il vit un banc de requins rouges se rapprocher soudain. Il ressentit une horrible douleur quand des crocs se mirent à le mordre au mollet et qu'il vit couler dans l'eau un sang qu'il savait être le sien.

      Un moment plus tard, Lorna s'avança et fendit les eaux de son bâton; quand elle le fit, une lumière blanche brillante se répandit à la surface et les requins se dispersèrent. Du même mouvement, elle prit la main à Merk et le remonta sur le navire.

      Le navire se redressa quand le vent se calma. Merk était assis sur le pont, mouillé, gelé. Il respirait avec difficulté et avait terriblement mal au mollet.

      Lorna examina sa blessure, déchira un morceau de tissu de sa chemise et le lui enroula autour de sa jambe pour arrêter l'écoulement du sang.

СКАЧАТЬ