Une Promesse De Gloire . Морган Райс
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Читать онлайн книгу Une Promesse De Gloire - Морган Райс страница 15

СКАЧАТЬ dit-il d’un air toujours hésitant, je suppose que je peux vous ramener au village. J’espère que Grand-père ne sera pas trop fâché. S’il l’est, je ne pourrai rien y faire. Suivez-moi. On doit se dépêcher. La nuit tombe bientôt.

      Le garçon fit volte-face et fila à travers la jungle, suivi de Thor et de ses compagnons. La dextérité du jeune homme et sa connaissance de l’environnement étonnaient Thor. Il était difficile de le suivre.

      – Des gens viennent ici parfois, dit le garçon. L’océan, les courants, ça les amène droit vers la crique. Des groupes viennent de la mer et passent par là, pour aller ailleurs. La plupart ne survivent pas. Ils se font manger par une chose ou une autre. Vous, vous êtes chanceux. Il y a des trucs bien pires qu’un gathor par ici.

      Thor avala sa salive avec difficulté.

      – Pire que ça ? Comme quoi ?

      Le garçon secoua la tête tout en poursuivant son chemin.

      – Vous ne préférez pas savoir. J’ai vu des choses assez terribles par ici.

      – Depuis combien de temps vis-tu là ? demanda Thor, curieux.

      – Depuis toujours, répondit le garçon. Mon grand-père s’y est installé quand j’étais tout petit.

      – Mais pourquoi là, dans cet endroit ? Il doit bien y avoir des lieux plus agréables.

      – Vous ne connaissez pas l’Empire, vous, non ? demanda le garçon. Les soldats sont partout. Ce n’est pas facile de leur échapper. S’ils vous attrapent, ils vous réduisent en esclavage. Mais ils viennent rarement pas ici – jamais aussi loin dans la jungle.

      Comme ils traversaient une région à la végétation dense, Thor tendit la main pour écarter une feuille de son passage, mais le garçon se retourna brusquement et repoussa le bras de Thor en criant :

      – PAS TOUCHE !

      Tous s’arrêtèrent et Thor observa la feuille qu’il avait presque effleurée. Elle était large et jaune. Elle semblait tout à fait innocente.

      Le garçon se saisit d’un bâton, avec lequel il toucha doucement la plante. La feuille s’enroula soudain autour de la branche, avec une extraordinaire vivacité. Elle émit un sifflement et le bâton s’évapora.

      Thor resta bouche bée.

      – Une toxifeuille, dit le garçon. Du poison. Si tu l’avais touchée, tu n’aurais plus de main.

      Thor regarda aux alentours pour observer la végétation avec un œil neuf. Quelle chance d’avoir rencontré ce garçon !

      Ils poursuivirent leur chemin, Thor gardant ses mains contre son corps, tout comme les autres. Ils tâchèrent de faire plus attention où ils mettaient les pieds.

      – Ne vous éloignez pas les uns des autres et marchez dans mes pas, dit le garçon. Ne touchez à rien. N’essayez pas de manger les fruits. Et ne reniflez pas le parfum des fleurs non plus, à moins de vouloir perdre connaissance.

      – Eh, c’est quoi ? demanda O’Connor qui se tourna pour regarder un énorme fruit, long et fin, d’un jaune chatoyant, qui pendait à une branche.

      Il s’approcha et tendit la main.

      – NON ! cria le garçon.

      Trop tard. À l’instant même où la main de O’Connor effleura le fruit, le sol se déroba sous les pieds du groupe et Thor se sentit glisser, comme dévalant une colline de boue et d’eau. La pente était trop raide et ils ne pouvaient plus s’arrêter.

      Tous poussèrent un cri comme ils dégringolaient, encore et encore, sur une centaine de mètres, vers les profondeurs obscures de la jungle.

      CHAPITRE SEPT

      Monté sur son cheval, Erec respirait avec difficulté et se préparait à attaquer les deux cents soldats qui lui faisaient face. Il avait combattu avec bravoure et avait réussi à abattre les cent premiers, mais ses épaules commencçaient à faiblir et ses mains à trembler. Son cœur était prêt à se battre pour l’éternité, mais il ignorait combien de temps son corps, lui, tiendrait. Il ferait de son mieux, comme il l’avait toujours fait, et laisserait le destin décider de son sort.

      Erec poussa cri, éperonna sa monture – un cheval inconnu, volé à un de ses assaillants – et chargea les soldats.

      Ils chargèrent à leur tour, en poussant de féroces cris de guerre qui s’opposèrent au sien. Beaucoup de sang avait coulé sur le champ de bataille. Il était clair que ni l’un ni les autres ne quitteraient l’endroit sans avoir tué l’ennemi.

      Lancé au galop, Erec tira un couteau de sa ceinture et le jeta sur le soldat le plus proche. C’était un jet parfait : le soldat porta les mains à sa gorge, lâcha les rênes et tomba à la renverse. Comme Erec l’avait espéré, il tomba entre les jambes des chevaux qui le suivaient et certains trébuchèrent sur son corps avant de s’effondrer.

      Erec saisit un javelot dans une main, un bouclier dans l’autre, abaissa son heaume et chargea avec tout son cœur. Il se jetterait sur l’armée aussi vite et aussi violemment que possible, il prendrait les coups et percerait une ligne au milieu d’eux.

      Erec poussa un cri en enfonçant le groupe. Toutes ses années de joute lui furent bien utiles et il utilisa son long javelot d’un geste expert pour repousser les soldats l’un après l’autre. Il se pencha et, de son autre main, se couvrit de son bouclier. Il sentit une pluie de coups s’abattre sur lui, sur son bouclier, sur son armure et de toutes parts. Des épées, haches, masses, dans une tempête de métal, le heurtèrent de tous les côtés et Erec pria pour que son armure tienne bon. Il agrippa son javelot et tâcha d’emporter autant de soldats que possible sur son passage, perçant un chemin au travers du groupe.

      Il ne ralentit pas. Au bout d’une minute, il ouvrit une brèche de l’autre côté et se retrouva à l’air libre, après avoir tracé un chemin de dévastation au milieu des soldats. Il en avait tué au moins une douzaine, mais il avait souffert. Il respirait péniblement, son corps lui faisait mal, le fracas du métal résonnait encore dans ses oreilles. Il avait l’impression d’être passé sous un broyeur. Il baissa les yeux et vit qu’il était couvert de sang. Heureusement, il ne sentait pas de blessures graves. Il ne s’agissait apparemment que d’égratignures mineures.

      Erec fit décrire à son cheval une large boucle pour se retourner et se retrouver à nouveau face à l’ennemi. Les cavaliers faisaient de même et se préparaient à le charger. Erec était fier de sa réussite, mais il avait de plus en plus de difficulté à respirer. Il savait qu’un nouvel assaut pourrait le tuer. Cependant, il se prépara à charger à son tour : il ne refuserait jamais un combat.

      Un cri inhabituel se fit entendre soudain derrière l’armée. Erec fut d’abord stupéfait de voir qu’un contingent de soldats attaquait l’arrière-garde. Il reconnut alors les armures et son cœur s’envola : c’était son cher ami de l’Argent, Brandt, accompagné du Duc et d’une douzaine de ses hommes. Le cœur de Erec manqua un battement quand il repéra Alistair au milieu d’eux. Il lui avait demandé de rester à l’abri au château et elle n’avait pas écouté. Pour ce geste, il l’aimait soudain plus qu’il n’aurait su le dire.

      Les hommes du Duc attaquèrent l’armée par derrière СКАЧАТЬ