Dictionnaire raisonné de l'architecture française du XIe au XVIe siècle - Tome 3 - (C suite). Eugene-Emmanuel Viollet-le-Duc
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Le Roman de Rou, Rob. Wace, vers 8600 et suiv.

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Le Roman de Rou, vers 10211.

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Le roi de France, afin de corrompre les vassaux du duc Robert de Normandie. Roman de Rou, vers 15960.

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Il avait de l'or à boisseaux.

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Marquis, seigneurs chargés de la défense des marches ou frontières.

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Le château inférieur fut presque entièrement reconstruit au XVe siècle; cependant de nombreux fragments de constructions antérieures à cette époque existent encore, entre autres une poterne du commencement du XIIIe siècle et des caves qui paraissent fort anciennes.

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Hist. du château Gaillard et du siége qu'il soutint contre Philippe-Auguste, en 1203 et 1204, par A. Deville. Rouen, 1849.

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Les parties intérieures de cet ouvrage existent encore:

«Endroit la vile d'Andeli, Droit en mi Sainne, a une ilete, Qui comme un cerne ost réondete; Et est de chascune partie Sainne parfonde et espartie. Cele ilete, qui s'en eléve, Est si haute au-dessus de l'éve (l'eau), Que Sainne par nule cretine (crue) N'a povoir d'i faire ataïne. Ne jusqu'au plain desus reclorre, Li Roy Richart l'ot faite clorre, A cui ele estoit toute quite, De forz murs à la circuite, Bien crenelez d'euvre nouvele. En mi ot une tour trop bele; Le baille (l'enceinte extérieure) et le maisonnement, Fu atournez si richement Aus pierres metre et asséoir, Que c'iert un déduit du veoir. Pont i ot qui la rabeli, Pour passer Sainne à Andeli Qui là endroit est grant et fiére. (Guill. Guiart, Branche des roy. Lignages, vers 3162 et suiv.)

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«Au desus et travers de Sainne, Estoïent en cete semainne Ordenéement, comme **aliz**, Entroit Gaillart trois granz paliz A touchant l'une et l'autre rive. N'i furent pas mis par oidive, Mes pour faire aus nés destourbance Que l'en amenast devers France. Jamais nule nef ne fut outre Qui ne féist les piex descoutre; Dont là ot plainnes maintes barges.» (Guill. Guiart, Branche des roy. lignages, vers 3299 et suiv.)

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Ces quatre tours sont dérasées aujourd'hui; on n'en distingue plus que le plan et quelques portions encore debout.

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Les traces des défenses de ce chemin de ronde sont à peine visibles aujourd'hui. Nous avons eu le soin de n'indiquer que par un trait les ouvrages complétement dérasés.

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«Ecce quam puichra filia unius anni!» (Bromton, Hist. angl. scriptores antiqui. col. 1276.)--Hist. du chât. Gaillard, par A. Deville. C'était, comme le dit Guillaume Guiart,

«Un des plus biaus chastiaus du monde Et des plus forz, si com je cuide, Au deviser mist grant estuide (Richard) Tuit cil qui le voïent le loent. Trois paires de forz murs le cloent, Et sont environ adossez De trois paires de granz fossez Là faiz on le plain de sayve, Acisel, en roche nayve, Ainz que li liens fu entaillez, En fu maint biau deniers bailliez. Ne croi, ne n'ai oï retraire, Que nus homs féist fossez faire En une espace si petite Comme est la place desus dite, Puis le tens au sage Mellin (l'enchanteur Merlin); Qui coustassent tant estellin.» (Guill. Guiart, vers 3202 et suiv.)

Nous verrons tout à l'heure comment cette agglomération de défenses sur un petit espace fut précisément la cause, en grande partie, de la prise du château Gaillard.

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Jean de Marmoutier, moine chroniqueur du XIIe siècle, raconte que Geoffroy Plantagenet, grand-père de Richard Coeur de Lion, assiégeant un certain château fort, étudiait le traité de Végèce.

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... «Mes l'autre (la seconde enceinte) est quatre tanz plus bèle, Trop sont plus bèles les entrées; Et les granz tours, dont les ventrées Ens el fonz du fossé s'espandent, Trop plus haut vers le ciel s'estandent. ... Entre les deus a grant espace, Pour ce que, se l'en préist l'une, L'autre à deffendre fut commune. Tout amont comme en réondèce, Resiet la mestre forterèce (la dernière enceinte) Qui rest noblement façonnée, Et de fossez environnée; Onques tiex ne feurent véuz. S'un rat estoit dedanz chéuz, Là seroit qui ne l'iroit querre.» (Guill. Guiart, vers 3238 et suiv.)

En effet, les fossés sont creusés à pic, et, comme le dit Guillaume, nul n'aurait pu aller chercher un rat qui serait tombé au fond.

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Les constructions sont dérasées aujourd'hui au niveau du point O (fig. 13); il est probable que des hourds ou bretèches se posaient, en cas de siège, au sommet de la partie antérieure des segments, ainsi que nous l'avons indiqué en B, afin d'enfiler les fossés, de battre leur fond et d'empêcher ainsi le mineur de s'y attacher. Nous en sommes réduits sur ce point aux conjectures.

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«Pluseurs François garnis de targes, Que l'en doit entiex faiz loer, Prennent nus par Sainne à noer; À dalouères et à haches, Vont desrompant piex et estaches; Les gros fuz de leur place lièvent. Cil de Gaillart forment les grièvent, Qui entr'eus giètent grosses pierres, Dars et quarriaus à tranchanz quierres, Si espés que tous les en queuvrent. Non-pour-quant ileuques tant euvrent, Comment qu'aucuns ocis i soient, Que les trois paliz en envoient, Ronz et tranchiez, contreval Sainne, Si que toute nef, roide ou plainne Puet par là, sans destourbement, Passer assez legièrement.» (Guill. Guiart, vers 3310 et suiv.)

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«Anglois meuvent, le jour décline; Leur ost, qui par terre chemine, S'en va le petit pas serrée. Là ot tante lance serrée, Tante arbaleste destendue, Et tante targe à col pendue, Painte d'or, d'azur et de sable, Que li véoirs est délitable. (Guill. Guiart, vers 3445 et suiv.)

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Ce passage explique parfaitement l'assiette du camp de Philippe-Auguste qui se trouvait en R (fig. 10), précisément au sommet de la colline qui domine la roche Gaillard et qui ne s'y réunit que par cette langue de terre dont nous avons parlé. On voit encore, d'ailleurs, les traces des deux fossés de contrevallation et de circonvallation creusés par le roi. Ces travaux de blocus ont les plus grands СКАЧАТЬ