La mort de César. Voltaire
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Название: La mort de César

Автор: Voltaire

Издательство: Public Domain

Жанр: Зарубежная драматургия

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СКАЧАТЬ mes sens étonnés prend un fier ascendant.

      Sa fermeté m'impose, & je l'excuse même,

      De condamner en moi l'autorité suprême.

      Soit qu'étant homme & père, un charme séducteur,

      L'excusant à mes yeux, me trompe en sa faveur;

      Soit qu'étant né Romain, la voix de ma patrie

      Me parle malgré moi contre ma tyrannie;

      Et que la liberté que je viens d'opprimer,

      Plus forte encor que moi, me condamne à l'aimer.

      Te dirai-j encor plus? Si Brutus me doit l'être,

      S'il est fils de Cesar, il doit haïr un Maître.

      J'ai pensé comme lui, dès mes plus jeunes ans;

      J'ai détesté Sylla, j'ai haï les Tyrans.

      J'eusse été Citoyen, si l'orgueilleux Pompée

      N'eut voulu m'opprimer sous sa gloire usurpée.

      Né fier, ambitieux, mais né pour les vertus,

      Si je n'étais Cesar, j'aurais été Brutus.

      Tout homme à son état doit plier son courage.

      Brutus tiendra bientôt un différent langage,

      Quand il aura connu de quel sang il est né.

      Croi-moi, le Diadème à son front destiné,

      Adoucira dans lui sa rudesse importune;

      Il changera de moeurs, en changeant de fortune.

      La nature, le sang, mes bienfaits, tes avis,

      Le devoir, l'intérêt, tout me rendra mon fils.

ANTOINE

      J'en doute. Je connais sa fermeté farouche:

      La secte dont il est n'admet rien qui la touche.

      Cette secte intraitable, & qui fait vanité,

      D'endurcir les esprits contre l'humanité,

      Qui dompte & foule aux pieds la Nature irritée,

      Parle seule à Brutus, & seule est écoutée.

      Ces préjugés affreux, qu'ils appellent devoir,

      Ont sur ces coeurs de bronze un absolu pouvoir.

      Caton même, Caton, ce malheureux Stoïque,

      Ce Héros forcené, la victime d'Utique,

      Qui fuyant un pardon qui l'eût humilié,

      Préféra la mort même à ta tendre amitié;

      Caton fut moins altier, moins dur, & moins à craindre,

      Que l'ingrat qu'à t'aimer ta bonté veut contraindre.

CESAR

      Cher ami, de quels coups tu viens de me frapper!

      Que m'as-tu dit?

ANTOINE

      Je t'aime, & ne te puis tromper.

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