Jean Ziska. Жорж Санд
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Название: Jean Ziska

Автор: Жорж Санд

Издательство: Public Domain

Жанр: Зарубежная классика

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СКАЧАТЬ déclarer que désormais il ne faut avoir égard à ce dogme d'invention humaine, et s'en tenir à la doctrine de Jésus, qui doit l'emporter sur toute puissance insidieuse et redoutable, sur toutes comminations et terreurs.

      Une telle déclaration ne paraissait pas devoir entraîner de grands orages. Les orthodoxes romains n'y trouvaient pas beaucoup à redire, sinon que «si ce n'était point une hérésie en soi de communier sous les deux espèces, c'en était une de dire que l'Église péchait en n'administrant ce sacrement que sous une seule.» Jusque-là on n'était aux prises que sur une subtilité, et le raisonnement de l'orthodoxie était un sophisme. Mais si la déclaration de l'Université satisfaisait les classes aristocratiques, la noblesse, le clergé et même la bourgeoisie de Bohème, il s'en fallait de beaucoup qu'elle fût l'expression de la religion des masses, qui se sentaient travaillées par la doctrine ardente de l'Évangile éternel et par toutes les idées confuses, mais passionnées, d'égalité évangélique, que les prêtres du concile appelaient la lèpre vaudoise. Wicklef et Jean Huss, théologiens consommés dans l'acception de la philosophie scolastique, érudits recherchés et honorés, hommes de science et par conséquent hommes du monde, soit qu'ils n'eussent pas été aussi loin que leurs adeptes prolétaires dans leur conception d'une nouvelle société chrétienne, soit qu'ils eussent voilé cette conception idéale sous des formules de simple discipline réformatrice, avaient écrit avec cette prudence de raisonnement que doivent conserver les hommes en vue pour ne pas compromettre leur doctrine dans la discussion avec les sophistes et les puissants de ce monde. Les âmes populaires plus pressées par leur feu intérieur et par leurs souffrances matérielles, avaient vite songé à réaliser l'idée cachée au fond de cette question de dogme; et, tandis que les classes patientes par nature et par position se contentaient de réclamer la coupe, les pauvres, conduits et agités par divers types de fanatiques, s'apprêtaient à réclamer l'égalité et la communauté de biens et de droits, dont la coupe n'était pour eux que le symbole. Ainsi, les patriciens, les classes aisées et la plupart des habitants industriels des grandes villes commençaient à former la secte des calixtins ou des hussites purs, tandis que les paysans, les ouvriers avec leurs femmes et leurs enfants, grondaient sourdement, comme la mer à l'approche d'une tempête, se préparant aux fureurs du Taborisme et des autres sectes, sublimes de courage et féroces d'instinct, qui devaient victorieusement résister à Rome et à tout l'empire germanique, durant quatorze ans.

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      1

      Soit dégoût des affaires, soit remords de conscience, Jen Gerson alla finir ses jours dans un couvent où il écrivit l'Imitation de Jesus-Christ, et plus tard la défense de Jeanne d'Arc. Voyez à cet égard l'excellente Histoire de France de M. Henri Martin.

      2

      Voy. Henri Martin.

      3

      Henri Martin.

      4

      Mort en 1378.

      5

      C'est à peu près comme si les étrangers, au lieu de nous confirmer notre glorieux nom de Francs, s'obstinaient à nous appeler Celtes. Les Boiens furent expulsés de la contrée à laquelle ils ont laissé le nom de Bohême 500 ans avant notre ère, et les Tchèques sont une toute autre race.

      6

      Cette tradition du paysan-roi se retrouve chez tous les peuples slave.

      7

      On sait que dans un de ses drames à époques incertaines il fait aborder sur un navire un de ses personnages en Bohème. Ce pouvait être la port de Naon qu'acheta le roi Ottokar, et qui posa fastueusement la limite de son empire au rivage de l'Adriatique.

      8

      Depuis quelques années, de louables et heureuses tentatives ont été faites à cet égard. M. Michelet, M. Lavallée, M. Henri Martin surtout, ont commencé à jeter un nouveau jour sur ces questions, et à les traiter avec l'attention qu'elles méritent. Je ne parle pas des beaux travaux fragmentaires de l'Encyclopédie nouvelle, et de certains autres dont les idées que j'émets ici ne sont qu'un reflet et une vulgarisation.

      9

      M. Lenfant, dans une longue et curieuse histoire du concile de Bâle dont nous avons extrait ces notes sur la guerre hussitique, abandonne la cause, sans façon, à la sévérité de son siècle. Il raille et méprise plus souvent qu'il n'admire. M. de Beausobre, dans ses travaux très-supérieurs comme intelligence, comme érudition et comme aperçu de sentiment, s'efforce

1

Soit dégoût des affaires, soit remords de conscience, Jen Gerson alla finir ses jours dans un couvent où il écrivit l'Imitation de Jesus-Christ, et plus tard la défense de Jeanne d'Arc. Voyez à cet égard l'excellente Histoire de France de M. Henri Martin.

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Voy. Henri Martin.

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Henri Martin.

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Mort en 1378.

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C'est à peu près comme si les étrangers, au lieu de nous confirmer notre glorieux nom de Francs, s'obstinaient à nous appeler Celtes. Les Boiens furent expulsés de la contrée à laquelle ils ont laissé le nom de Bohême 500 ans avant notre ère, et les Tchèques sont une toute autre race.

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Cette tradition du paysan-roi se retrouve chez tous les peuples slave.

7

On sait que dans un de ses drames à époques incertaines il fait aborder sur un navire un de ses personnages en Bohème. Ce pouvait être la port de Naon qu'acheta le roi Ottokar, et qui posa fastueusement la limite de son empire au rivage de l'Adriatique.

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Depuis quelques années, de louables et heureuses tentatives ont été faites à cet égard. M. Michelet, M. Lavallée, M. Henri Martin surtout, ont commencé à jeter un nouveau jour sur ces questions, et à les traiter avec l'attention qu'elles méritent. Je ne parle pas des beaux travaux fragmentaires de l'Encyclopédie nouvelle, et de certains autres dont les idées que j'émets ici ne sont qu'un reflet et une vulgarisation.

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M. Lenfant, dans une longue et curieuse histoire du concile de Bâle dont nous avons extrait СКАЧАТЬ