La Tempête. Уильям Шекспир
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Название: La Tempête

Автор: Уильям Шекспир

Издательство: Public Domain

Жанр: Драматургия

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СКАЧАТЬ – Tu l'oublies, et tu comptes pour beaucoup de fouler la vase des abîmes salés, de courir sur le vent aigu du nord, de travailler pour moi dans les veines de la terre quand elle est durcie par la gelée.

      ARIEL. – Il n'en est point ainsi, seigneur.

      PROSPERO. – Tu mens, maligne créature. As-tu donc oublié l'affreuse sorcière Sycorax, que la vieillesse et l'envie avaient courbée en cerceau? l'as-tu oubliée?

      ARIEL. – Non, seigneur.

      PROSPERO. – Tu l'as oubliée. Où était-elle née? Parle, dis-le moi.

      ARIEL. – Dans Alger, seigneur.

      PROSPERO. – Oui vraiment? Je suis obligé de te rappeler une fois par mois ce que tu as été et ce que tu oublies. Sycorax, cette sorcière maudite, fut, tu le sais, bannie d'Alger pour un grand nombre de maléfices et pour des sortilèges que l'homme s'épouvanterait d'entendre. Mais pour une seule chose qu'elle avait faite, on ne voulut pas lui ôter la vie. Cela n'est-il pas vrai?

      ARIEL. – Oui, seigneur.

      PROSPERO. – Cette furie aux yeux bleus fut conduite ici grosse, et laissée par les matelots. Toi, mon esclave, tu la servais alors, ainsi que tu me l'as raconté toi-même: mais étant un esprit trop délicat pour exécuter ses volontés terrestres et abhorrées, comme tu te refusas à ses grandes conjurations, aidée de serviteurs plus puissants, et possédée d'une rage implacable, elle t'enferma dans un pin éclaté, dans la fente duquel tu demeuras cruellement emprisonné pendant douze ans. Dans cet intervalle, la sorcière mourut, te laissant dans cette prison, où tu poussais des gémissements aussi fréquents que les coups que frappe la roue du moulin. Excepté le fils qu'elle avait mis bas ici, animal bigarré, race de sorcière, cette île n'était alors honorée d'aucune figure humaine.

      ARIEL. – Oui, Caliban, son fils.

      PROSPERO. – C'est ce que je dis, imbécile; c'est lui, ce Caliban que je tiens maintenant à mon service. Tu sais mieux que personne dans quels tourments je te trouvai: tes gémissements faisaient hurler les loups, et pénétraient les entrailles des ours toujours furieux. C'était un supplice destiné aux damnés, et que Sycorax ne pouvait plus faire cesser. Ce fut mon art, lorsque j'arrivai dans ces lieux et que je t'entendis, qui força le pin de s'ouvrir et de te laisser échapper.

      ARIEL. – Je te remercie, mon maître.

      PROSPERO. – Si tu murmures encore, je fendrai un chêne, je te chevillerai dans ses noueuses entrailles, et t'y laisserai hurler douze hivers.

      ARIEL. – Pardon, maître; je me conformerai à tes volontés, et je ferai de bonne grâce mon service d'esprit.

      PROSPERO. – Tiens parole, et dans deux jours je t'affranchis.

      ARIEL. – Voilà qui est dit, mon noble maître. Que dois-je faire? quoi? Dis-le moi, que dois-je faire?

      PROSPERO. – Va, métamorphose-toi en nymphe de la mer; ne sois soumis qu'à ma vue et à la tienne, invisible pour tous les autres yeux. Va prendre cette forme et reviens; pars et sois prompt. (Ariel disparaît.) – Réveille-toi, ma chère enfant, réveille-toi; tu as bien dormi. Éveille-toi.

      MIRANDA. – C'est votre étrange histoire qui m'a plongée dans cet assoupissement.

      PROSPERO. – Secoue ces vapeurs, lève-toi, viens. Allons voir Caliban, mon esclave, qui jamais ne nous fit une réponse obligeante.

      MIRANDA. – C'est un misérable, seigneur; je n'aime pas à le regarder.

      PROSPERO. – Mais, tel qu'il est, nous ne pouvons nous en passer. C'est lui qui fait notre feu, qui nous porte du bois: il nous rend des services utiles. – Holà, ho! esclave! Caliban, masse de terre, entends-tu! parle.

      CALIBAN, en dedans. – Il y a assez de bois ici.

      PROSPERO. – Sors, te dis-je. Tu as autre chose à faire. Allons, viens, tortue; viendras-tu! (Entre Ariel sous la figure d'une nymphe des eaux.) – Jolie apparition, mon gracieux Ariel, écoute un mot à l'oreille. (Il lui parle bas.)

      ARIEL. – Mon maître, cela sera fait.

      (Il sort.)

      PROSPERO. – Toi, esclave venimeux, que le démon lui-même a engendré à ta mère maudite, viens ici.

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      1

      L'homme le plus vertueux, le plus aimable et le plus instruit de l'Angleterre sous Charles Ier, de qui lord Clarendon a dit: «Qu'il faudrait haïr la révolution, ne fût-ce que pour avoir causé la mort d'un tel homme.» Après avoir énergiquement défendu dans le parlement, contre Charles Ier, les libertés de son pays, il se rallia à la cause de ce prince lorsqu'elle devint celle de la justice; et ministre de Charles Ier, il se fit tuer à la bataille de Newbury, de désespoir des malheurs qu'il prévoyait: il avait alors trente-trois ans.

      2

      As leaky as an unstaunched wench.

      Le sens de ce passage, tel qu'il me paraît probable, est impossible à rendre en français. J'ai cherché seulement à en approcher autant qu'il se pouvait sans trop de grossièreté.

      3

      MIR. What foul play had we, etc. PRO. By foul play, as thou say'st were we, etc.

      Foul play, dans la question de Miranda, signifie mauvaise chance; dans la réponse de Prospero, il signifie artifices coupables. Prospero joue ici sur le mot d'une manière que la différence des langues ne permet pas de rendre avec une entière exactitude, à moins de défigurer le naturel du dialogue, ce qui serait, ce me semble, une inexactitude encore plus grande.<

1

L'homme le plus vertueux, le plus aimable et le plus instruit de l'Angleterre sous Charles Ier, de qui lord Clarendon a dit: «Qu'il faudrait haïr la révolution, ne fût-ce que pour avoir causé la mort d'un tel homme.» Après avoir énergiquement défendu dans le parlement, contre Charles Ier, les libertés de son pays, il se rallia à la cause de ce prince lorsqu'elle devint celle de la justice; et ministre de Charles Ier, il se fit tuer à la bataille de Newbury, de désespoir des malheurs qu'il prévoyait: il avait alors trente-trois ans.

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