Название: Private Letters of Edward Gibbon (1753-1794) Volume 2 (of 2)
Автор: Edward Gibbon
Издательство: Public Domain
Жанр: Зарубежная классика
isbn:
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457.
To his Stepmother
Dear Madam,
RESIGNATION OF LORD SHELBURNE.
Will you credit and excuse the cause of my delay? I came home late and found your letter on my table: meaning to read it the next morning, I slipt it into my drawer, and till this moment it escaped my memory and my eye. – I would not bribe you to prefer my silence, yet you may always take it as an assured proof that the body Gibbon is in a perfect state of health and spirits, as it is most truly at the present moment, and since the entire retreat of my Gout. The state of public affairs is Anarchy without example and without end,39 and if the King does not decide before Monday, the consequences to the House of Commons will be fatal indeed. Every day produces its own lye, and nothing that is probable is true. Yet I believe that Pitt will not accept, and that the Coalition must succeed.
458.
To his Stepmother
Dear Madam,
THE COALITION MINISTRY.
In my last, written like this in a very great hurry, I used (if I am not mistaken) an expression which at a distance might alarm you too much. The fatal Monday is past without any fatal consequences, yet no Administration is appointed; but as Pitt has formally resigned,40 the K. will probably yield without expecting a second and more serious address on Thursday. – I rejoyce to hear that you have surmounted your complaint, and hope you will feel every day the genial influence of the spring.
459.
To his Stepmother
Dear Madam,
My cousin Robert Darrel gave me great pleasure by the information that he thought you perfectly recovered from your late indisposition. I depend on his testimony, which removed all my doubts and suspicions of your giving too favourable an account of yourself. For my own part, after paying my annual tribute to the gout, I find myself in the same even course of health and spirits which I have enjoyed for many years. The business of the house of Commons has been postponed by waiting first for peace and afterwards for Government; the long hot days will be crowded, and we shall wrangle with a strong June sun shining through the windows to reproach our folly.41 I have already made one short visit to my Cottage at Hampton Court; I propose every week to steal away like a Citizen from Saturday till Monday, and persuade myself that I shall be revived by such excursions. You express a kind indignation against the persons for whose sake I acted the devil upon two sticks. Notwithstanding their apparent neglect I have reason to think them well inclined towards me, and have even received some assurances, but as every thing that depends on ministers is precarious and uncertain, I would not raise too much either your hopes or my own. If any situation42 permanent and proper could be obtained, incompatible with a seat in parliament, I should retire from that Assembly without the least reluctance.
460.
A M. Deyverdun, à Lausanne
*Que j'admire la douce et parfaite confiance de nos sentimens réciproques! Nous nous aimons dans l'éloignement et le silence, et il nous suffit à l'un et à l'autre, de savoir de tems en tems des nouvelles de la santé et du bonheur de son ami. Aujourd'hui j'ai besoin de vous écrire; je commence sans excuses et sans reproches, comme si nous allions reprendre la conversation familière du jour précédent. Si je proposois de faire un compte rendu de mes études, de mes occupations, de mes plaisirs, de mes nouvelles liaisons, de ma politique toujours muette, mais un peu plus rapprochée des grands événemens, je multiplierois mes in quarto, et je ne sais pas encore votre avis sur ceux que je vous ai déjà envoyés. Dans cette histoire moderne, il seroit toujours question de la décadence des empires; et autant que j'en puis juger sur mes réminiscences et sur le rapport de l'ami Bugnon, vous aimez aussi peu la puissance de l'Angleterre que celle des Romains. Notre chute, cependant, a été plus douce. Après une guerre sans succès, et une paix assez peu glorieuse, il nous reste de quoi vivre contens et heureux; et lorsque je me suis dépouillé du rôle de Membre du Parlement, pour redevenir homme, philosophe, et historien, nous pourrions bien nous trouver d'accord sur la plupart des scènes étonnantes qui viennent de se passer devant nos yeux, et qui fourniront une riche matière aux plus habiles de mes successeurs.
Bornons nous à cette heure à un objet moins illustre sans doute, mais plus intéressant pour tous les deux, et c'est beaucoup que le même objet puisse intéresser deux mortels qui ne se sont pas vûs, qui à peine se sont écrit depuis – oui, ma foi – depuis huit ans. Ma plume, très paresseuse au commencement, ou plutôt avant le commencement, marche assez vîte, lorsqu'elle s'est une fois mise en train; mais une raison qui m'empêcheroit de lui donner carrière, c'est l'espérance de pouvoir bientôt me servir avec vous d'un instrument encore plus commode, la langue. Que l'homme, l'homme anglois, l'homme Gibbon, est un sot animal! Je l'espère, je le désire, je le puis, mais je ne sais pas si [je] le veux, encore moins si j'exécuterai cette volonté.
Voici mon histoire, autant qu'elle pourra vous éclairer, qu'elle pourra m'éclairer moi-même, sur mes véritables intentions, qui me paroissent très obscures, et très équivoques; et vous aurez la bonté de m'apprendre quelle sera ma conduite future. Il vous souvient, Seigneur, que mon grandpère a fait sa fortune, que mon père l'a mangée avec un peu trop d'appétit, et que je jouis actuellement du fruit, ou plutôt du reste, de leurs travaux. Vous n'avez pas oublié que je suis entré au Parlement sans patriotisme, sans ambition, et que toutes mes vues se bornoient à la place commode et honnête d'un Lord of Trade. Cette place, je l'ai obtenue enfin; je l'ai possédée trois ans, depuis 1779 jusqu' à 1782, et le produit net, qui se montoit à sept cens cinquante livres sterling, augmentoit mon revenu au niveau de mes besoins et de mes désirs. Mais au printems de l'année précédente, l'orage a grondé sur nos têtes: Milord North a été renversé, votre serviteur chassé, et le Board même, dont j'étois membre, aboli et cassé pour toujours par la réformation de M. Burke, avec beaucoup d'autres places de l'Etat, et de la maison du Roi.
HIS VIEW OF ENGLISH POLITICS.
Pour mon malheur, je suis toujours resté Membre de la Chambre basse: à la fin du dernier Parlement (en 1780) M. Eliot à retiré sa nomination; mais la faveur de Milord North a facilité ma rentrée, et la reconnoissance m'imposoit le devoir de faire valoir, pour son service, les droits que je tenois en partie de lui. Cet hyver nous avons combattu sous les étendards réunis (vous savez notre histoire) de Milord North et de M. Fox; nous avons triomphé СКАЧАТЬ
39
On February 24, 1783, Lord Shelburne resigned office in consequence of the vote of February 21; and Pitt, as Chancellor of the Exchequer, publicly stated that he only retained his post till his successor was appointed. On March 24, Mr. Coke, M.P. for Norfolk, moved and carried an address to the king, asking for the appointment of a new administration.
40
Pitt, on March 31, resigned the office of Chancellor of the Exchequer. On April 2 the new administration was formed; the principal members were —
The Great Seal was put in commission. The first seven formed the Cabinet.
Lord Townshend said "he had always foreseen the Coalition Ministry could not last, for he was at Court when Mr. Fox kissed hands, and he observed George III. turn back his eyes and ears just like the horse at Astley's, when the tailor he had determined to throw was getting on him" (
41
The session closed July 16, 1783.
42
"Gibbon and I," writes Lord Sheffield to William Eden (