Henri IV (1re partie). Уильям Шекспир
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Название: Henri IV (1re partie)

Автор: Уильям Шекспир

Издательство: Public Domain

Жанр: Драматургия

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СКАЧАТЬ aussi sincèrement qu'un coquin le peut faire.

      GADSHILL. – Que viens-tu me chanter avec ton bourreau? Si jamais je suis pendu, nous serons une grosse paire de pendus; car si on me pend, le vieux sir Jean sera pendu avec moi, et tu sais bien qu'il n'est pas étique. – Bah! il y a encore d'autres Troyens 20 qui, pour le seul plaisir de se divertir, veulent bien se prêter à faire honneur à la profession: des gens qui, si on venait à mettre le nez dans nos affaires, se chargeraient, pour leur propre réputation, de tout arranger. Ce n'est pas avec de la canaille de voleurs à pied, de ces estafiers à vous arrêter pour six sous, et ces crânes à moustaches, la trogne rougie de bière, que je suis associé; mais c'est avec de la noblesse, des gens tranquilles, des bourgmestres, de grands propriétaires, gens qui peuvent soutenir la gageure, plus prêts à frapper qu'à parler, plus prêts à parler qu'à boire, plus prêts à boire qu'à prier; et cependant je mens, car ils ne font autre chose que de prier leur sainte, qui est la bourse du public; la prier? non, c'est plutôt la piller, car ils sont toujours à lui courir sus pour en garnir leurs bottes 21. Nous volons comme dans un château, tête levée; nous savons la recette de la poudre de fougère; nous marchons invisibles 22.

      LE GARÇON. – Quoi! c'est la bourse du public qui garnit leurs bottes? les garantiront-elles mieux de l'eau dans les mauvais chemins?

      GADSHILL. – Oui, oui, car la justice s'est chargée de les cirer.

      LE GARÇON. – Sur ma foi, je crois que c'est plutôt à la nuit que vous êtes redevables de marcher invisibles, qu'à la poudre de fougère.

      GADSHILL. – Donne-moi la main; tiens, tu auras part à notre butin comme je suis un homme, vrai.

      LE GARÇON. – Oh! non, promettez-la-moi plutôt comme vous êtes un fourbe de voleur.

      GADSHILL. – Laisse donc, est-ce que homo n'est pas le vrai nom de tous les hommes. Dis au valet de faire sortir mon cheval de l'écurie; adieu, maroufle crotté.

(Ils sortent.)

      SCÈNE II

Le grand chemin près de Gadshill Entrent LE PRINCE HENRI avec POINS, BARDOLPH ET PETO à quelque distance

      POINS. – Allons, cachez-moi, cachez-moi. Je viens d'emmener le cheval de Falstaff, et il est là de colère à crever comme un velours gommé.

      HENRI. – Serre-toi contre moi.

(Entre Falstaff.)

      FALSTAFF. – Poins! Poins! Que le diable emporte Poins!

      HENRI. – Paix, maudit sac à lard: quel vacarme fais-tu donc là?

      FALSTAFF. – Hal, où est Poins?

      HENRI. – Il est monté jusqu'au haut de la colline; je vais te l'aller chercher.

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      1

      No more the thirsty entrance of this soil

      Shall daub her lips with her own children's blood.

      Les commentateurs, à qui cette phrase a paru trop difficile à expliquer, ont supposé quelque corruption dans le texte et ont substitué le mot Erinnys au mot entrance, qu'on trouve dans les premières éditions. La correction ne paraît pas heureuse. Shakspeare, dans ses pièces tirées de l'histoire moderne, use rarement des images de l'ancienne mythologie, et celle-ci ne serait nullement en rapport avec le genre de poésie employé dans le reste du discours. Le mot entrance, au contraire, par une de ces extensions si familières à Shakspeare, et si naturelles dans une langue qui n'est point fixée, peut très-bien avoir été employé dans son sens naturel d'entrée, abords, avenue, et dans le sens de bouche; il est même probable que c'est cet avantage de présenter une double idée qui l'aura fait choisir au poëte. Les abords de l'Angleterre en étaient naturellement la partie la plus ensanglantée, soit par les invasions maritimes, soit par les incursions des Écossais et des Gallois qui se mêlaient presque toujours à ses troubles civils; et la bouche altérée de la terre teignant ses lèvres, etc., est une métaphore suivie à la manière de Shakspeare, dont la grammaire est beaucoup plus vague que l'imagination. Les commentateurs ont presque toujours le tort de vouloir l'expliquer par la grammaire.

      2

      Mordake, comte de Fife, n'était pas fils de Douglas, mai

1

No more the thirsty entrance of this soil

Shall daub her lips with her own children's blood.

Les commentateurs, à qui cette phrase a paru trop difficile à expliquer, ont supposé quelque corruption dans le texte et ont substitué le mot Erinnys au mot entrance, qu'on trouve dans les premières éditions. La correction ne paraît pas heureuse. Shakspeare, dans ses pièces tirées de l'histoire moderne, use rarement des images de l'ancienne mythologie, et celle-ci ne serait nullement en rapport avec le genre de poésie employé dans le reste du discours. Le mot entrance, au contraire, par une de ces extensions si familières à Shakspeare, et si naturelles dans une langue qui n'est point fixée, peut très-bien avoir été employé dans son sens naturel d'entrée, abords, avenue, et dans le sens de bouche; il est même probable que c'est cet avantage de présenter une double idée qui l'aura fait choisir au poëte. Les abords de l'Angleterre en étaient naturellement la partie la plus ensanglantée, soit par les invasions maritimes, soit par les incursions des Écossais et des Gallois qui se mêlaient presque toujours à ses troubles civils; et la bouche altérée de la terre teignant ses lèvres, etc., est une métaphore suivie à la manière de Shakspeare, dont la grammaire est beaucoup plus vague que l'imagination. Les commentateurs ont presque toujours le tort de vouloir l'expliquer par la grammaire.

2

Mordake, comte de Fife, n'était pas fils de Douglas, mais d'Archambald, duc d'Albanie et régent du royaume d'Écosse; mais Shakspeare qui suivait sans y regarder de plus près, la version d'Hollinshed, avait été trompé par l'omission d'une virgule dans le texte du chroniqueur, à l'endroit où il fait emmener les prisonniers faits par Hotspur à la bataille d'Holmedon; Mordake earl of Fife, son to the governor Archambald earl Douglas. C'est l'omission de cette virgule après Archambald qui a fait l'erreur de Shakspeare.

3

Hal. Diminutif de Henri.

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<p>20</p>

Troyens, Corinthiens, noms d'argot pour les libertins.

<p>21</p>

Make her their boots (font d'elle leur butin). Le jeu de mots roule sur boots, butin, et boots, bottes: il a fallu, pour le conserver, s'écarter un peu du sens littéral.

<p>22</p>

Gadshill, sur la route de Kent, était un lieu renommé pour la quantité de vols qui s'y commettaient. Shakspeare en a donné le nom à celui de ses personnages qui paraît être en possession d'exploiter le poste.