Sonnets. Уильям Шекспир
Чтение книги онлайн.

Читать онлайн книгу Sonnets - Уильям Шекспир страница 4

Название: Sonnets

Автор: Уильям Шекспир

Издательство: Public Domain

Жанр: Драматургия

Серия:

isbn:

isbn:

СКАЧАТЬ plus vils nuages de passer avec leurs impures exhalaisons sur son divin visage, et de cacher ses traits au monde éperdu, tandis qu'il descendait vers l'occident dans cette disgrâce; de même j'ai vu un matin mon soleil briller de bonne heure sur mon front avec un éclat triomphant; mais hélas! ô malheur! il ne m'a appartenu qu'une heure, les nuages qui passaient me l'ont caché maintenant. Mais mon amour ne voit là dedans aucune cause de dédain, les soleils de ce monde peuvent être voilés, puisque le soleil du ciel est bien voilé.

      XXXIV

      Pourquoi m'as-tu promis une si belle journée et m'as-tu fait sortir sans mon manteau, pour permettre ensuite à de vils nuages de me rejoindre par le chemin, et de cacher ton éclat sous leur épaisse fumée? Il ne me suffit pas que tu perces à travers le nuage pour sécher la pluie sur mon visage battu par l'orage, car personne ne peut bien parler d'un baume qui guérit la plaie sans parer à l'ignominie; tes regrets ne remédient pas à mon chagrin, tu te repens, mais la perte reste mienne, la douleur de l'offenseur n'apporte qu'un faible soulagement à celui qui porte la croix d'une grande injure. Ah! mais les larmes que répand ton amour sont des perles, elles sont précieuses et payent la rançon de toutes tes mauvaises actions.

      XXXV

      Ne te chagrine plus de ce que tu as fait, les roses ont des épines et les fontaines argentées de la vase, les nuages et les éclipses voilent le soleil et la lune, et des vers hideux dévorent les plus beaux boutons. Tous les hommes commettent des fautes, et moi-même j'en commets une ici, en autorisant tes fautes par des comparaisons, en me corrompant moi-même, en palliant tes torts, en excusant tes péchés plus que tes péchés ne le rendent nécessaire, car j'apporte un sens à ta faute sensuelle (ton adverse partie devient ton avocat), et je commence contre moi-même un légitime plaidoyer; mon amour et ma haine se font une guerre civile si acharnée que je suis contraint de devenir complice de cet aimable voleur qui me vole si méchamment.

      XXXVI

      Laisse-moi avouer que nous devons rester deux, bien que notre amour indivisible ne soit qu'un, afin que je puisse porter tout seul et sans ton secours les défauts qui me restent. Dans nos deux amours, il n'y a qu'un seul respect, mais il y a dans nos vies une humeur qui nous sépare, qui n'altère pas l'unique effet de l'amour mais dérobe de douces heures aux joies de l'amour. Je ne puis pas toujours te reconnaître, de peur que les fautes que je pleure ne te fassent honte; tu ne peux pas toujours m'honorer publiquement de tes bontés, de peur d'enlever cet honneur à ton nom, mais ne le fais pas, je t'aime de telle sorte que, puisque tu es à moi, ta bonne réputation est mienne.

      XXXVII

      Comme un père décrépit prend plaisir à voir son enfant animé et à lui voir accomplir les exploits de la jeunesse, de même moi qui suis devenu infirme par les disgrâces acharnées de la fortune, je tire toute ma consolation de tes mérites et de ta fidélité, qu'il s'agisse de ta beauté, de ta naissance, de ta richesse ou de ton esprit, de l'une de ces qualités, de toutes, ou d'autres encore qui résident en toi et te font une couronne, je greffe mon amour sur tes trésors, en sorte que je ne suis ni infirme, ni pauvre, ni méprisé, tant que cette ombre me donne une substance qui fait que ton abondance me suffit, et que je vis d'une part de ta gloire. Vois, ce qu'il y a de mieux, je le désire pour toi, mon voeu est exaucé, et je me suis dix fois heureux!

      XXXVIII

      Comment ma muse peut-elle manquer de sujets d'invention, tant que tu respires, toi qui te répands dans mes vers comme une matière charmante; toi précieuse pour les éloges des plumes vulgaires? Oh! rends-en grâces à toi-même s'il se trouve en moi quelque chose qui soit digne de subsister devant tes yeux; qui pourrait être assez muet pour ne pouvoir t'écrire lorsque tu donnes toi-même le jour à l'imagination? Sois la dixième muse, dix fois plus précieuse que ces neuf soeurs d'autrefois, que les anciens invoquent, et que celui qui t'appellera à son aide sache produire des vers immortels qui survivent aux longues mémoires. Si ma muse légère plaît à quelqu'un dans ce temps curieux, c'est à moi que revient la peine, mais c'est à toi qu'appartient l'honneur.

      Конец ознакомительного фрагмента.

      Текст предоставлен ООО «ЛитРес».

      Прочитайте эту книгу целиком, купив полную легальную версию на ЛитРес.

      Безопасно оплатить книгу можно банковской картой Visa, MasterCard, Maestro, со счета мобильного телефона, с платежного терминала, в салоне МТС или Связной, через PayPal, WebMoney, Яндекс.Деньги, QIWI Кошелек, бонусными картами или другим удобным Вам способом.

/9j/4AAQSkZJRgABAQEASABIAAD/2wBDAAMCAgMCAgMDAwMEAwMEBQgFBQQEBQoHBwYIDAoMDAsKCwsNDhIQDQ4RDgsLEBYQERMUFRUVDA8XGBYUGBIUFRT/2wBDAQMEBAUEBQkFBQkUDQsNFBQUFBQUFBQUFBQUFBQUFBQUFBQUFBQUFBQUFBQUFBQUFBQUFBQUFBQUFBQUFBQUFBT/wAARCAMeAjoDAREAAhEBAxEB/8QAHQAAAwACAwEBAAAAAAAAAAAAAAECBggDBwkFBP/EAGQQAAEDAQYEAwQEBQwKDwcFAQEAAhEhAwQSMUFRBQZhcQcigQgTkaEyQrGzFBVSwdEWFyMlN2JzdHWC4fAkMzU2Y3KDorLSGCYnNENFVFVlkpOVo9PxRFNklMLD1EZWhIW0Zv/EABsBAQEAAwEBAQAAAAAAAAAAAAABAgQFAwYH/8QAOBEBAAEDAQUFBgYCAwEAAwAAAAECAxEEEiExM3EFMkFRgRM0YaGxwRQiUpHR4RXwI0JiJENy8f/aAAwDAQACEQMRAD8A/JkBQQKycyv0R9QGgOJpRAObhJFKZkKAY3UZdVYFRoAPVWQmWY+sBCmAjAiQGt7ZqB4KwBNJVwCuM+XIdkAWnCSQCeoQDW4gCBI2aIlABhMEtEDPyoKc5uQAPUiVQMz07IHQE09dkCaQHkYc+qBkgYpbmgcgjKTvCBATQiZ6IGYE0EnRoQAaIrSlZCAjy1qeiAIBqUAATIAB33QPCAAKGTlkglkVBIDpy2QMSQTEjqEA0FzYwwT/AFqgHtDMIgbZZlABhMkhBVnDT5or0RSJmoHyqiB2VDJPyQMny5RTIUQAEUjSEBIaRIiNkFZOFIn5oFrkI3OSBEgkCKZGEDbAIgis0iqBkCY3pKKMECaGaIGGawI3QJ1Jwwcq7eiIRFJ06IGQYHlBRSwlxBi
СКАЧАТЬ