Œuvres complètes de lord Byron, Tome 10. George Gordon Byron
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Название: Œuvres complètes de lord Byron, Tome 10

Автор: George Gordon Byron

Издательство: Public Domain

Жанр: Зарубежная классика

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isbn: http://www.gutenberg.org/ebooks/30994

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СКАЧАТЬ la réparation qui leur convient.

      »Quant au passage en question, vous n'étiez pas certainement la personne pour laquelle j'éprouvais des sentimens hostiles. Toutes mes pensées, au contraire, se portaient vers un individu que je me croyais en droit de regarder comme mon plus grand ennemi littéraire, et je ne pouvais prévoir que son antagoniste fût près de devenir son champion. Vous ne spécifiez pas ce que vous désiriez que je fisse; je ne puis ni rétracter une accusation de mensonge que je n'ai jamais avancé, ni offrir des excuses à ce sujet.

      »Je serai, au commencement de la semaine, à Saint-James's-Street, n° 8. Je n'ai vu ni la lettre ni la personne à laquelle vous aviez communiqué vos intentions.

      »Votre ami, M. Rogers, ou toute autre personne déléguée par vous, me trouvera toujours disposé à adopter toute espèce de proposition conciliatrice qui ne compromettra pas mon honneur; ou si tout autre moyen échouait, à vous donner les satisfactions que vous croirez nécessaires.

      »J'ai l'honneur d'être, monsieur, votre très-humble et très-obéissant serviteur,»

      BYRON.

      Dans ma réplique à cette lettre, je commençais par dire qu'elle était, après tout, aussi satisfaisante que je pouvais le désirer. Elle contenait, en effet, tout ce que pouvait demander la stricte diplomatie des explications, savoir: Que Lord Byron n'avait jamais vu mon compte rendu, auquel je supposais qu'il avait donné volontairement le démenti; qu'il n'avait jamais eu l'intention de m'accuser de mensonge; et qu'enfin le passage dont je me plaignais dans son ouvrage n'avait pas été dirigé contre moi personnellement. J'ajoutais que c'était là toute l'explication que j'avais droit d'attendre, et que naturellement je m'en tenais satisfait.

      J'entrais ensuite dans quelques détails sur la manière dont je lui avais envoyé ma lettre de Dublin, disant que je le faisais parce que je ne pouvais dissimuler que les expressions dont sa seigneurie s'était servie en parlant de la perte de cette première missive, m'avaient beaucoup affligé.

      Je terminais ainsi ma réplique: «Votre seigneurie ne montrant aucun désir de sortir du stricte formulaire des explications, il ne m'appartient pas de faire de nouvelles avances. Dans des affaires de cette nature, nous autres Irlandais, nous savons rarement garder un milieu entre des hostilités ouvertes ou une amitié décidée. Mais comme les pas que nous pourrions faire vers cette dernière alternative, dépendent entièrement de vous maintenant, il ne me reste qu'à répéter que je me tiens pour satisfait de votre lettre, et que j'ai l'honneur d'être, etc., etc.»

      Le lendemain, je reçus de Lord Byron une seconde lettre.

      LETTRE LXXIV

À M. MOORE

      Saint-James's-street, № 8, 29 octobre 1811.

      Monsieur,

      «Peu de tems après mon retour en Angleterre, mon ami, M. Hodgson, m'apprit qu'il avait une lettre pour moi; mais un événement malheureux arrivé dans ma famille me forçant à quitter Londres précipitamment, cette lettre qui, très-probablement doit être la vôtre, est demeurée non ouverte entre ses mains. Si, en examinant l'adresse, nous croyons reconnaître votre écriture, elle sera ouverte en votre présence, pour la satisfaction de toutes les parties. M. Hodgson n'est pas en ville actuellement; je le verrai vendredi, et le prierai de me l'envoyer.

      »Quant à la dernière partie de vos deux lettres, je ne sais comment y répondre, jusqu'à ce que le point principal ait été discuté entre nous. Devais-je m'attendre à l'amitié d'une personne qui se croyait accusée par moi de fausseté? Dans de telles circonstances n'auraient-elles pas pu être mal interprétées, non par la personne à laquelle elles étaient adressées, mais par d'autres? Dans le cas où je me trouvais, une pareille démarche était impraticable. Si vous, qui vous croyez l'offensé, êtes convaincu que vous n'aviez pas de motifs de penser ainsi, il ne sera pas difficile de m'en convaincre à mon tour. Ma situation, comme je l'ai déjà dit, ne me laisse pas le choix. J'aurais été fier de notre connaissance, si elle avait autrement commencé; mais c'est à vous de voir jusqu'où elle peut aller sous des auspices si peu favorables.

      «J'ai l'honneur d'être, etc.»

      Un peu piqué, je l'avoue, de la manière dont avaient été accueillies mes ouvertures intempestives pour établir entre nous un commerce amical, je me hâtai de clore notre correspondance par un petit billet où je disais que sa seigneurie m'ayant fait sentir l'imprudence que j'avais commise en m'écartant du point immédiat de notre discussion, il ne me restait qu'à ajouter que si, dans ma dernière lettre, j'avais correctement établi l'explication qu'elle m'avait donnée, je déclarais m'en contenter; et que, dès ce moment, toute correspondance pouvait cesser à jamais entre nous.

      Ce billet me valut aussitôt, de la part de Lord Byron, la réponse suivante, où se montrent si bien la franchise et la bonté de son naturel.

      LETTRE LXXV

À M. MOORE

      30 octobre 1811.

      Monsieur,

      «Je vous demande bien des pardons de vous importuner encore une fois sur un sujet si peu agréable. Ce serait une grande satisfaction pour moi et pour vous aussi, je pense, que la lettre laissée chez M. Hodgson, en supposant qu'elle soit la vôtre, vous pût être renvoyée encore toute entière, surtout puisque vous me dites que les expressions dont je me suis servi en parlant de la perte de cette première missive, vous ont beaucoup affligé.

      »Encore deux mots et ce sera tout. Je me suis senti et me sens encore très-flatté de cette partie de votre correspondance, où vous me faites entrevoir la perspective de relations amicales entre nous. Si je ne suis pas allé d'abord au-devant de ces ouvertures, comme je l'aurais peut-être dû, la situation dans laquelle je me trouvais doit être mon excuse. Aujourd'hui, vous vous déclarez satisfait des explications que je vous ai données; nous n'avons donc plus rien de fâcheux à démêler ensemble. Si vous conservez la même bonne volonté de m'accorder l'honneur que vous m'avez fait entrevoir, je m'estimerai heureux de vous voir au lieu et au moment qu'il vous plaira désigner; et j'ose espérer que vous n'attribuerez à aucun motif honteux la prière que je vous en fais à mon tour.

      »J'ai l'honneur d'être, etc.»

      Au reçu de cette lettre, je me hâtai d'aller trouver mon ami, M. Rogers, qui était alors en visite chez lord Holland; et, pour la première fois, je lui parlai de la correspondance dans laquelle je m'étais engagé. Avec son empressement ordinaire à obliger, il proposa que l'entrevue avec Lord Byron eût lieu à sa table, et me chargea de le prier de vouloir bien lui-même choisir un jour à cet effet.

      La lettre suivante est celle qu'il répondit à mon billet.

      LETTRE LXXVI

À M. MOORE

      1er novembre 1811.

      Monsieur,

      «Je serais désespéré de troubler les engagemens que vous pouvez avoir pour le dimanche; si lundi, ou tout autre jour de la semaine arrange également vous et votre ami, j'aurai alors l'honneur d'accepter votre invitation. Je ne puis être que très-flatté de l'estime que M. Rogers veut bien me témoigner; et quoique je ne la mérite pas, je manquerais à moi-même, si je n'étais fier des éloges d'un tel homme. Si l'entrevue projetée entre vous, votre ami et moi, me conduisait à former une liaison avec tous deux, ou l'un de vous, je regarderais le premier sujet de notre correspondance comme l'un des plus heureux événemens de ma vie.

      «J'ai l'honneur d'être sincèrement votre très-humble serviteur,»

      BYRON.

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