Œuvres complètes de lord Byron, Tome 10. George Gordon Byron
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Название: Œuvres complètes de lord Byron, Tome 10

Автор: George Gordon Byron

Издательство: Public Domain

Жанр: Зарубежная классика

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isbn: http://www.gutenberg.org/ebooks/30994

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СКАЧАТЬ où nous irons dîner avec sir Francis. Je suppose que nous nous verrons ce soir chez lady Spencer. Je ne savais pas que vous fussiez l'autre soir chez miss Berry, autrement j'y serais allé à coup sûr.

      »Comme à l'ordinaire, j'ai une multitude d'affaires sur les bras; aucune, il est vrai, d'une nature belliqueuse, pour le moment.

      »Croyez-moi toujours votre, etc.»

      8 mai 1812.

      «Je suis trop fier de votre amitié pour me rendre difficile sur le choix de ceux avec lesquels je la partage, et Dieu sait que jamais je n'ai eu plus besoin d'amis que dans ce moment-ci. Je prends grand soin de moi-même dans ce moment, cela ne me réussit guère. Si vous connaissiez ma situation sous tous les points de vue, vous excuseriez bien des négligences apparentes, où l'intention n'entre pour rien.

      »Je quitterai Londres bientôt, je crois; ne le quittez pas, vous, sans me voir. Je vous souhaite du fond du cœur tout le bonheur que vous pouvez vous souhaiter à vous, et je crois que vous avez pris le chemin pour y arriver. Que la paix soit avec vous, je crois qu'elle m'a abandonné pour toujours.

      »Tout à vous, etc.»

      20 mai 1812.

«Après avoir passé toute la nuit, j'ai vu, lundi matin, lancer Bellingham dans l'éternité 20, et à trois heures, le même jour, partir *** pour la campagne.

Note 20: (retour) Phrase consacrée pour dire pendre. On peut justifier la présence de Lord Byron au supplice de Bellingham, en rappelant que cet homme n'était point un assassin ordinaire. Son procès fit grand bruit en Angleterre. Il avait tué M. Perceval d'un coup de pistolet, en plein Parlement; il n'avait fait aucun effort pour se sauver; et tout en assurant qu'il n'avait aucune haine personnelle contre ce député, il persista à dire que sa seule raison était qu'il désapprouvait sa conduite parlementaire. On était curieux de savoir s'il ferait d'autres aveux sur l'échafaud: il n'en fit point.(Note du Tr.)

      »J'irai, je crois, passer quelques jours à Nottingham au commencement de juin: dans ce cas, je viens vous prendre à l'improviste avec Hobhouse qui, comme vous et tous les autres, s'efforce de m'arracher à mes ennuis.

      »J'avais dessein de vous écrire une longue lettre, mais je sais que cela m'est impossible. S'il m'arrive quelque chose de remarquable en bien, je vous le ferai savoir; si c'est quelque chose de malheureux, il ne manquera pas de gens pour vous le dire. Soyez heureux, en attendant.

      »Tout à vous.

      »P. S. Mes respects et mes complimens bien sincères à Mrs ***; elle est réellement fort belle. Je puis vous le dire, même à vous, car jamais figure ne m'a frappé comme celle-là.»

      Il avait loué une fenêtre avec ses deux camarades de collége, MM. Bailey et John Madocks. Ils sortirent tous trois de je ne sais quelle assemblée et se rendirent sur les lieux vers les trois heures du matin; la porte était fermée. M. Madocks se chargea de réveiller les gens de la maison, tandis que Lord Byron et M. Bailey se promenèrent bras dessus bras dessous dans la rue. C'est alors qu'eut lieu une scène assez fâcheuse. Voyant une pauvre femme couchée sur les marches, devant une porte, Lord Byron lui offrit quelques shillings, en lui adressant quelques mots de compassion; mais, au lieu de les recevoir, elle repoussa violemment sa main, se leva tout-à-coup, et, grimaçant un rire effroyable, se mit à boiter en singeant l'infirmité de son bienfaiteur. «Il ne prononça pas une parole, dit M. Bailey, mais je sentis son bras trembler dans le mien en nous éloignant de cette misérable.» -

      Je citerai à ce propos une autre anecdote. Un jour qu'il sortait d'un bal, avec M. Rogers, et se dirigeait vers sa voiture, un petit porte-fanal qui marchait devant lui cria: «De ce côté, Milord. – Il paraît vous connaître, dit M. Rogers. – Me connaître! répondit Lord Byron assez tristement; tout le monde me connaît, je suis un être difforme.»

      En parlant des honneurs rendus à son génie, j'aurais dû dire qu'il eut, au printems, dans une soirée, celui d'être présenté au prince régent, sur la demande de cet auguste prince lui-même. «Le régent, dit M. Dallas, lui exprima toute son admiration du poème de Childe-Harold, et le reste de la conversation séduisit tellement le poète, que si le prochain lever n'eût été retardé par une cause fortuite, il y a gros à parier qu'on l'eût vu souvent à Carlton-House, où peut-être serait-il devenu courtisan tout-à-fait.»

      Après ce sage pronostic, le même écrivain ajoute: «Je fus le voir le matin du jour où le lever devait avoir lieu: je le trouvai en habit de cour complet, avec ses beaux cheveux noirs poudrés, ce qui n'allait point du tout à sa figure. Je fus d'autant plus surpris, qu'il ne m'avait point dit qu'il dût aller à la cour: il me parut qu'il lui semblait nécessaire de justifier son intention, car il me fit observer qu'il ne pouvait guère s'en dispenser décemment, le prince régent lui ayant fait l'honneur de lui dire qu'il espérait bientôt le voir à Carlton-House.»

      Il va, dans les deux lettres suivantes, vous raconter lui-même sa présentation.

      LETTRE XCIV

À LORD HOLLAND

      Cher Milord,

      Je dois vous paraître bien ingrat, et j'ai été en effet bien négligent, mais je n'ai appris qu'hier soir que milady était hors de danger; je me présenterai demain, et j'aurai, j'espère, la satisfaction d'apprendre qu'elle est tout-à-fait bien. J'ose croire que ni la politique ni la goutte n'ont assailli votre seigneurie depuis que je ne vous ai vu, et que vous vous portez aussi bien qu'on puisse le souhaiter.

»L'autre soir, à un bal, j'ai été présenté, par ordre, à notre gracieux régent, qui m'a fait l'honneur de causer quelque tems avec moi, et qui a professé beaucoup de goût pour la poésie. Je confesse que c'était là un honneur tout-à-fait inattendu; je songeais à l'aventure de ce pauvre B***, et je craignais de tomber moi-même dans une pareille bévue. J'ai maintenant bon espoir, si M. Pye venait à mourir, de chansonner la vérité à la cour, comme M. Mallet, d'insignifiante mémoire. Songez un peu, cent marcs par an 21, outre le vin et l'infamie. Mais alors le remords me forcerait à me noyer dans ma botte de vin, ayant la fin de l'année, ou celle de mon premier dithyrambe. – De sorte que, tout bien considéré, je ne conspirerai contre l'existence de notre lauréat, ni par la plume ni par le poison.

      »Voulez-vous présenter mes très-humbles respects à lady Holland, et me croire toujours bien sincèrement, etc.»

Note 21: (retour) Le marc représente 8 onces, comme moitié de l'ancienne livre française et normande de 16 onces, ou seulement 6 onces, comme moitié de la livre anglaise de 12 onces. Dans le premier cas, 100 marcs représenteront en nombre rond 2,200 fr.; et dans le second, 1,600 fr. – Le poète lauréat, ou poète de la cour, est actuellement M. Southey.(N. du Tr.)

      La seconde lettre donne plus de détails sur cette entrevue avec le prince régent; c'est, comme on le verra, une réponse à sir Walter-Scott: elle fait peut-être plus d'honneur encore au souverain lui-même qu'aux deux poètes.

      LETTRE XCV

À SIR WALTER-SCOTT, BARONET

      6 juillet 1812.

      Monsieur,

      «Je viens d'avoir l'honneur de recevoir votre lettre: je suis fâché que vous ayez cru devoir faire la moindre attention aux méchans ouvrages de ma jeunesse, puisque j'ai supprimé tout cela volontairement; votre explication est pleine de trop de bienveillance pour ne m'avoir pas fait beaucoup de peine. La satire a été écrite quand j'étais СКАЧАТЬ