Название: Expérience, force et espoir
Автор: Anonyme
Издательство: Ingram
Жанр: Здоровье
isbn: 9781940889085
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Il y a un an de cela. Soyez assuré que je ne m’éloigne pas de ce qui s’est avéré bon pour moi. Je ne prends pas le risque de trop m’écarter. J’ai aussi découvert que par un simple acte de foi, j’obtiens des résultats en confiant ma vie à Dieu chaque jour, en lui demandant de me garder abstinent pendant 24 heures et en tenant de faire sa Volonté. Il ne m’a pas encore laissé tomber.
LA RECHUTE
DE SEPT MOIS
À quatorze ans, alors que j’aurais dû être à la maison sous la surveillance de mes parents, j’étais dans l’armée des États-Unis, engagé pour un an. Je me suis retrouvé en compagnie d’un groupe d’hommes pas très fréquentables pour un garçon de quatorze ans qui avait facilement l’air d’en avoir dix-huit. J’ai transféré mon culte du héro à ces hommes du monde. J’imagine que le pire tort qui me soit arrivé au cours de cette an-née dans les baraques de l’armée a été la naissance d’une admiration presque inconsciente pour leur mode de vie apparemment heureux. En quittant l’armée, je me suis rendu au Mexique où j’ai travaillé pour une société pétrolière. Là, j’ai appris à ingurgiter une bonne quantité de bière sans effet nocif. Plus tard, j’ai chevauché les plaines du Texas en tant que cowboy et je me rendais souvent en ville avec les gars pour « célébrer le jour de paie ». Au moment de rentrer chez moi dans le Midwest, je connaissais plusieurs façons de vivre, sans parler d’une attitude qui faisait que je n’avais besoin des conseils de personne. Les dix années suivantes sont un peu embrouillées. Au cours de cette période, je me suis marié et j’ai fondé un foyer et tout allait pour le mieux pendant un temps. Rapidement, j’ai commencé à m’amuser en faisant la ronde des bars clandestins. Bien sûr, j’ai échappé à nos lois nationales, mais je n’ai pas aussi bien réussi à échapper à la bonne vieille morale.
Je travaillais pour une grande entreprise industrielle et j’avais été promu superviseur. Malgré les soirées bien arrosées, pendant trois ou quatre ans j’ai pu me rendre au travail chaque matin. Puis, peu à peu, les lendemains de veille sont devenus plus difficiles et j’ai commencé, non seulement à avoir besoin de quelques verres avant d’aller travailler, mais j’ai découvert qu’il était préférable de rester à la maison pour laisser le temps faire son œuvre. Mes patrons ont tenté de me donner de bons conseils. Quand cela n’a rien donné, ils ont pris des mesures plus radicales en me suspendant sans salaire. À plusieurs reprises, ils ont caché mes absences fréquentes pour éviter qu’elles n’attirent l’attention des grands patrons de la société.
Je croyais pouvoir contrôler ma consommation d’alcool si je le voulais bien et je considérais que mes absences n’étaient pas plus graves que celles des autres employés et patrons qui pouvaient boire impunément.
Il n’est pas difficile d’imaginer qu’une telle consommation d’alcool a des effets négatifs sur la vie matrimoniale. Après avoir démontré que je n’étais ni fidèle ni capable de demeurer abstinent, ma femme m’a quitté et a demandé une séparation. C’était une bonne raison pour me saouler.
En 1933 et 1934, j’ai été congédié à plusieurs reprises, mais j’ai toujours réussi à reprendre mon emploi en promettant de m’améliorer. La dernière fois, j’en étais réduit à devenir manœuvre dans l’usine. J’ai fait de grands efforts pour demeurer abstinent et montrer que je pouvais faire mieux. J’ai assez bien réussi et un jour, j’ai été convoqué dans le bureau du directeur de production où on m’a dit que j’avais fait bonne impression sur les patrons et que je devais me préparer à occuper un meilleur poste.
Cette bonne nouvelle semblait mériter une petite célébration avec quelques bières. Quand je suis revenu exactement quatre jours plus tard, j’ai découvert qu’ils avaient déjà entendu parler de ma « petite » célébration et qu’ils avaient décidé de me surveiller de près. Après quelque temps, je suis retourné au travail et on m’a affecté à une des tâches les plus difficiles de l’usine. Je n’étais pas en bonne forme et six mois plus tard, j’ai démissionné et je me suis saoulé avec mon dernier chèque de paie.
Puis, j’ai découvert peu à peu que les amis avec lesquels je buvais de temps à autre semblaient s’éloigner. J’en ai éprouvé du ressentiment et j’ai souvent pensé que le monde entier m’en voulait. J’ai commencé à me tenir dans les bars clandestins. J’ai vendu mes livres, ma voiture et même mes vêtements pour acheter quelques verres.
Je suis convaincu que c’est ma famille qui m’a empêché de me retrouver dans les refuges pour itinérants ou dans la rue. Je leur serai éternellement reconnaissant de ne pas m’avoir jeté à la porte ou d’avoir refusé de m’aider quand je buvais. Évidemment, je n’ai pas apprécié leur bonté à cette époque, et j’ai commencé à ne pas rentrer pendant mes longues bringues.
Je ne sais comment, ma famille a appris qu’il y avait deux hommes en ville qui avaient trouvé une façon d’arrêter de boire. Ils m’ont suggéré d’entrer en contact avec eux, mais j’ai répondu : « Si je ne peux contrôler ma consommation par ma propre volonté, aussi bien me jeter en bas du viaduc. »
Je me suis relancé dans une autre de mes bringues habituelles. J’ai bu pendant environ dix jours sans manger, sauf du café, avant de devenir si malade que j’ai entrepris le combat pour devenir abstinent avec tout ce qui l’accompagne, tremblements, suées nocturnes, nerfs en boule et rêves horribles. Cette fois, j’étais convaincu que j’avais besoin d’aide. J’ai dit à ma mère qu’elle pouvait appeler le médecin qui se trouvait au centre de ce petit groupe d’anciens buveurs. Ce qu’elle a fait.
J’ai accepté qu’on me conduise dans un hôpital où il m’a fallu plusieurs jours pour retrouver mes esprits et me calmer les nerfs. Puis, un jour, j’ai reçu deux visiteurs : un homme de New York et un avocat local. Au cours de notre conversation, j’ai appris qu’ils avaient bu comme moi, qu’ils avaient trouvé de l’aide et qu’ils avaient pu repartir du bon pied. Plus tard, ils m’ont donné plus de détails et ils ont été directs avec moi en disant que je devrais confier tous mes désirs et mes attitudes à une puissance supérieure à la mienne qui m’en donnerait de nouveaux.
On me présentait la religion sous un autre jour et cela de la part de trois anciens maîtres-ivrognes. Sur la foi de leurs histoires, j’ai décidé de tenter ma chance. J’ai connu le succès tant que je l’ai voulu.
Après avoir appris un nouveau mode de vie pendant un an, adopté de nouvelles attitudes et connu de nouveaux désirs, j’ai repris confiance et j’ai relâché la garde. J’imagine qu’on peut dire que j’avais acquis trop d’assurance en mes moyens et c’est reparti ! J’ai commencé par une bière le samedi soir, puis ce fut une bonne bringue. Je savais très bien ce que j’avais fait pour me ramener à cette ancienne peine. J’avais essayé de vivre ma vie selon mes propres moyens au lieu de demander à Dieu de m’inspirer et de me donner de la force.
Mais, je n’ai rien fait pour corriger la situation. Je me disais : « Qu’ils aillent tous au diable ! Je veux en faire à ma tête. » Je ne suis donc débattu pendant sept mois en refusant toute aide, quelle qu’elle soit. Mais, un jour, j’ai offert d’emmener un autre ivrogne en voyage pour l’aider à devenir abstinent. Quand nous sommes rentrés en ville, nous étions tous deux saouls et nous sommes allés dans un hôtel pour cuver notre vin. Puis, je me suis mis à penser. J’avais été un homme abstinent, heureux pendant un an, je vivais bien et j’essayais de faire la volonté de Dieu. Aujourd’hui, j’avais la barbe longue, j’étais en haillons, j’avais un air hébété et les yeux rouges. J’ai décidé СКАЧАТЬ