Название: Tartarin de Tarascon
Автор: Alphonse Daudet
Издательство: Bookwire
Жанр: Языкознание
isbn: 4064066090142
isbn:
Robert Helmont, 1874.
Jack, 1876.
Le Nabab, 1877.
Les Rois en exil, 1879.
Numa Roumestan, 1881.
L'Évangéliste, 1883.
Sapho, 1884.
Tartarin sur les Alpes, 1885.
La Belle Nivernaise, 1886.
La Défense de Tarascon, 1886.
Trente Ans de Paris, 1888.
L'Immortel, 1888.
Souvenirs d'un homme de lettres, 1888.
Port Tarascon, 1890.
Rosé et Ninette, 1892.
Entre les frises et la rampe, 1894.
La Petite Paroisse, 1895.
La Fédor, 1897.
Le Trésor d'Arlatan, 1897.
Soutien de famille, 1898.
Notes sur la vie, publié par Mme A. Daudet, 1899.
PLAYS
La Dernière Idole, 1862 (with E. L'Épine).
Les Absents, 1864.
L'oeillet blanc, 1865 (with E. Manuel).
Le Frère aîné, 1867 (with E. Manuel).
Le Sacrifice, 1869.
Lise Tavernier, 1872.
L'Arlésienne, 1872.
Fromont jeune et Risler aîné, 1876 (with A. Belot).
Le Char, 1878 (with P. Arène).
Le Nabab, 1880 (with P. Elzéar).
Jack, 1881 (with H. Lafontaine).
Sapho, 1885 (with A. Belot).
Numa Roumestan, 1887.
La Lutte pour la vie, 1889 (taken from "L'Immortel").
l'Obstacle, 1890.
La Menteuse, 1892 (with L. Hennique).
A MON AMI
GONZAGUE PRIVAT (note)
TARTARIN DE TARASCON
En France tout le monde
est un peu de Tarascon.
PREMIER ÉPISODE
A TARASCON
I
Le jardin du baobab.
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Ma première visite à Tartarin de Tarascon est restée dans
ma vie comme une date inoubliable; il y a douze ou quinze ans
de cela, mais je m'en souviens mieux que d'hier. L'intrépide
Tartarin habitait alors, à l'entrée de la ville, la troisième maison
[5]à main gauche sur le chemin d'Avignon. Jolie petite villa tarasconnaise avec jardin devant, balcon derrière, des murs très blancs, des persiennes vertes, et sur le pas de la porte une nichée de petits Savoyards jouant à la marelle ou dormant au bon soleil, la tête sur leurs boîtes à cirage.
[10] Du dehors, la maison n'avait l'air de rien.
Jamais on ne se serait cru devant la demeure d'un héros.
Mais quand on entrait, coquin de sort!...
De la cave au grenier, tout le bâtiment avait l'air héroïque,
même le jardin!...
[15] O le jardin de Tartarin, il n'y en avait pas deux comme celui-là en Europe. Pas un arbre du pays, pas une fleur de France; rien que des plantes exotiques, des gommiers, des calebassiers, des cotonniers, des cocotiers, des manguiers, des bananiers, des
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palmiers, un baobab, des nopals, des cactus, des figuiers de
Barbarie, à se croire en pleine Afrique centrale, à dix mille lieues
de Tarascon. Tout cela, bien entendu, n'était pas de grandeur
naturelle; ainsi les cocotiers n'étaient guère plus gros que des
[5]betteraves, et le baobab (arbre géant, arbos gigantea) tenait à l'aise dans un pot de réséda; mais c'est égal! pour Tarascon c'était déjà bien joli, et les personnes de la ville, admises le dimanche à l'honneur de contempler le baobab de Tartarin, s'en retournaient pleines d'admiration.
[10]Pensez quelle émotion je dus éprouver ce jour-là en traversant ce jardin mirifique!... Ce fut bien autre chose quand on m'introduisit dans le cabinet du héros.
Ce cabinet, une des curiosités de la ville, était au fond du
jardin, ouvrant de plain-pied sur le baobab par une porte
[15]vitrée.
Imaginez-vous une grande salle tapissée de fusils et de sabres,
depuis en haut jusqu'en bas; toutes les armes de tous les pays
du monde: carabines, rifles, tromblons, couteaux corses,
couteaux catalans, couteaux-revolvers, couteaux-poignards, krish
[20]malais, flèches caraïbes, flèches de silex, coups-de-poing, casse-tête, massues hottentotes, lazos mexicains, est-ce que je sais!
Par là-dessus, un grand soleil féroce qui faisait luire l'acier
des glaives et les crosses des armes à feu, comme pour vous
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