Directive Principale. Джек Марс
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Название: Directive Principale

Автор: Джек Марс

Издательство: Lukeman Literary Management Ltd

Жанр: Триллеры

Серия:

isbn: 9781094312781

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СКАЧАТЬ de la responsabilité de Luke. Comme prévu, il ne savait pas comment ça se déroulerait. Don et Grand Papa Cronin s’étaient occupés de cette partie. Luke ne savait même pas qui était impliqué. Même si on lui coupait les doigts et si on lui arrachait les yeux, il ne pourrait rien dire là-dessus.

      — Est-ce que le grand homme a rejoint l’orchestre ? dit Luke.

      On entendit la voix d’Ed Newsam. Une rafale de vent et le rugissement de gros moteurs faillirent le rendre inaudible.

      — Il est dans la loge et il est prêt à entrer en scène. Pour lui, le plus tôt sera le mieux.

      Luke poussa un soupir.

      — Parfait, dit-il.

      Le poids de la décision s’installa sur ses épaules comme un rocher. Des gens allaient probablement mourir. Quand on y allait, on le savait. Ce qu’on ne savait pas, c’était lesquels.

      — On y va.

      — À bientôt à Vegas, dit Swann.

      — N’oubliez pas d’aller au feu d’artifice, cria Ed. On me dit qu’il va être splendide.

      La communication fut coupée. Luke laissa tomber le téléphone satellite sur le goudron fendu du parking. Il leva une botte et en frappa violemment le téléphone, cassant l’emballage en plastique. Il le refit à plusieurs reprises. Ensuite, d’un coup de pied, il envoya les débris dans l’eau par une canalisation d’évacuation des eaux de ruissellement ouverte.

      Il en avait encore un.

      Il leva le regard.

      Frenchy était là. Son visage était large et sa peau avait l’air épaisse, presque comme un masque de caoutchouc. Ses cheveux étaient noir de jais et peignés vers l’arrière. Il était glabre pour mieux se mêler à la société russe. D’habitude, les siens avaient des barbes épaisses pour vénérer Allah.

      Frenchy portait un coupe-vent foncé et ample sur son gros corps. La nuit était un peu chaude pour ce vêtement. Ses yeux durs regardaient fixement Luke.

      — C’est bon ? dit Frenchy.

      Luke hocha la tête.

      — C’est bon.

      Frenchy prit une longue bouffée de sa cigarette. Il recracha lentement la fumée puis sourit et hocha la tête.

      — Chouette.

      * * *

      — Vite, dit Ed Newsam.

      Il ne parlait à personne et c’était bien parce que personne n’aurait pu l’entendre.

      — Très, très vite.

      Il se tenait dans le poste de pilotage, les pieds nus, les mains sur le gouvernail d’un bateau qui avait la forme d’une cale immense. Le bateau était long et étroit, avec une proue très longue. À la poupe, il y avait cinq gros moteurs de 275 chevaux. Le bateau lui-même n’avait que deux sièges.

      En Amérique, ils auraient appelé ça un bateau Cigarette ou un Go Fast. À l’époque où il n’y avait pas encore de repérage par satellite, les trafiquants de drogue de la Floride du Sud utilisaient ces bateaux pour semer les gardes-côtes. Cela dit, ce bateau-là n’était pas plein de cocaïne.

      Dans la proue du bateau, juste au bout, il y avait un minuscule compartiment. Ce compartiment était bourré d’une petite quantité de TNT.

      Ed fonçait dans la nuit, tous feux éteints, bondissant sur les remous. Ses moteurs rugissaient, produisaient un bruit immense. Le vent hurlait autour de lui. Devant lui, à peut-être trois clics de distance, il y avait la côte de la Géorgie, en grande partie plongée dans l’obscurité. Derrière lui, il y avait les lumières éclatantes de Sotchi. Sotchi jouissait de sa période post-communiste en nageant dans la richesse. Les bateaux chers comme celui-là se trouvaient facilement.

      En fait, derrière Ed, il y avait un autre hors-bord qui fonçait aussi vite.

      Ce bateau était piloté par un casse-cou géorgien timbré du nom de Garry. Ed ne pouvait pas voir Garry de là où il était. Garry naviguait lui aussi tous feux éteints et Ed ne pouvait pas entendre Garry. Il y avait trop de bruit pour qu’il puisse entendre quoi que ce soit, mais il savait que Garry était derrière. Il le fallait.

      La vie d’Ed en dépendait.

      Tout comme le conducteur tchétchène fou de Stone, Frenchy, Gary avait été fourni par Grand Papa Bill Cronin. Grand Papa venait de la CIA et ils n’étaient pas supposés impliquer la CIA dans cette affaire, mais ils le faisaient quand même. Le danger, c’était que la CIA ait laissé fuiter des informations quelque part.

      — Les salaires que Bill Cronin distribue viennent de la CIA, avait dit Don Morris, mais cet homme ne suit aucune autre loi que la sienne. S’il nous donne des agents, ces agents ne parleront pas. Il n’y aura aucune violation de sécurité. Je peux vous l’assurer.

      Donc, Garry était là et les vies d’Ed, de Luke et de tous les autres dépendaient de lui.

      À la gauche d’Ed, à l’est, il y avait un long brise-lames en pierre qui avançait loin dans l’eau. Il protégeait une petite zone portuaire. Ed le longea entièrement en arrivant en diagonale. Ralentissant juste un peu, il tourna brusquement vers la terre.

      Ed jeta un coup d’œil au ciel pour vérifier s’il y avait des avions.

      Rien. La voie était libre.

      Ce brise-lames était surmonté de quais en béton qui longeaient la terre à cent mètres de la côte. Le brise-lames et la côte formaient une passe étroite de mille mètres de long. À l’autre bout, il y avait le cargo, le Yuri Andropov II.

      La mission d’Ed était d’y pratiquer un trou. Un trou avec peut-être un petit feu. Un incident suffisant pour provoquer une diversion, détourner l’attention, suffisant pour que Stone et Frenchy puissent se glisser sur le bateau, libérer les prisonniers et peut-être même saborder le submersible.

      Les Russes savaient que les Américains les regardaient depuis le ciel. Donc, ces quais donnaient l’impression qu’il ne s’y déployait qu’une activité minimale. Juste un vieux cargo, pas trop de sécurité, rien à voir ici.

      Pourtant, Ed savait qu’il y avait des hommes armés sur ces quais. Faire remonter cette passe à ce bateau allait être risqué.

      Il atteignit l’embouchure de la passe. Il inspira profondément.

      — Garry, j’espère que t’es là.

      Il poussa l’accélérateur à fond. Les moteurs hurlèrent.

      Le bateau fonça encore plus vite qu’auparavant.

      La terre défilait à toute vitesse à gauche et à droite. Le brise-lames était à sa gauche, la côte à sa droite, mais il ne quittait pas sa cible des yeux. Il la voyait, maintenant. L’Andropov se profilait au loin. Il se présentait perpendiculairement et lui montrait ainsi toute sa longueur.

      — СКАЧАТЬ