Le Sourire Idéal. Блейк Пирс
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Название: Le Sourire Idéal

Автор: Блейк Пирс

Издательство: Lukeman Literary Management Ltd

Жанр: Зарубежные детективы

Серия:

isbn: 9781094310435

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СКАЧАТЬ un bon moment.

      — Mais pas Bolton Crutchfield, lui rappela Kat. Il est en parfaite santé et plein d’énergie. De plus, il a des … atouts à sa disposition.

      Kat n’apporta aucune précision, mais elle n’en avait nullement besoin. Elles savaient toutes les deux ce qu’elle entendait par-là. En plus des deux évadés qui l’avaient peut-être accompagné, il y avait aussi Ernie, l’ex-second de Kat à la DNR.

      Pendant que Kat avait assisté aux funérailles des parents adoptifs de Jessie, Ernie, homme imposant d’un mètre quatre-vingt-dix-huit et de cent-treize kilos, avait assassiné plusieurs officiers de sécurité de la DNR puis libéré Crutchfield et les autres. Seulement plusieurs jours après, le FBI avait réussi à découvrir ce que n’avait jamais révélé la vérification des antécédents que Kat avait effectuée en embauchant Ernie Cortez.

      À l’âge de onze ans, Ernie avait passé une année dans un établissement psychiatrique pour mineurs après avoir poignardé un autre enfant plusieurs fois à l’abdomen avec un tournevis. Heureusement pour lui, l’autre garçon avait survécu.

      Ernie avait purgé sa peine sans incident. Après sa libération et le déménagement de sa famille, il n’avait plus posé de problèmes. Son casier judiciaire juvénile avait été fermé quand il avait eu dix-huit ans. Comme il n’avait eu aucun problème sur son casier, il ne lui était resté qu’une expérience sans tache dans l’Armée Américaine suivie par des périodes de travail comme agent de sécurité privé et comme gardien de prison dans un établissement énorme du Colorado.

      Si Kat avait eu accès à ses antécédents psychiatriques, détenus par le centre de détention juvénile, elle aurait appris que le personnel médical le considérait comme un sociopathe doté d’une capacité surprenante de contrôle et de dissimulation de ses prédispositions à la violence.

      La dernière ligne de ses documents de libération disait : « Ce médecin considère que le sujet Cortez constitue un risque permanent pour la communauté. Il a appris à dissimuler ses désirs, mais il est probable que, à un moment ou à un autre, tôt ou tard, les problèmes psychiatriques qui ont conduit à son internement dans cet établissement referont surface. Malheureusement, notre système actuel ne prend pas en compte cette possibilité et exige sa libération immédiate. Même si un traitement de suivi n’est pas exigé, il est vivement recommandé ».

      Aucun autre traitement n’avait été mis en place. Quand Ernie était devenu garde à la DNR et avait commencé à interagir avec Bolton Crutchfield, expert en manipulation, il était tombé sous sa coupe mais ne l’avait jamais montré et avait continué à faire son travail et à interagir de manière positive avec les collègues qu’il avait finalement tués.

      Kat se considérait responsable de leur mort, alors que rien n’aurait pu lui permettre de prévoir ce qui allait se passer. Jessie avait plusieurs fois essayé d’apaiser sa culpabilité, mais en vain.

      — Je suis profileuse criminelle et je suis formée pour détecter les choses comme les tendances sociopathes, avait-elle dit. J’ai interagi avec lui plus d’une dizaine de fois et je ne l’ai jamais soupçonné. Je ne vois pas comment tu aurais pu le faire.

      — Peu importe, avait insisté Kat. J’étais responsable de la sécurité de ces agents et de l’internement de ces détenus. J’ai échoué dans ces deux domaines. Je suis responsable de ce qui s’est produit.

      Cette conversation remontait à trois jours. Maintenant, Kat était quelque part en France et elle ne savait pas que le Marshals Service avait demandé à Interpol de nommer un agent secret dont la mission serait de la filer pour la protéger. De son côté, Jessie ne pouvait guère que se relaxer sur le mobilier en plastique de la piscine, d’où elle entendait les véhicules qui circulaient sur l’autoroute. Elle n’avait personne à qui parler, presque aucune intimité et peu d’occupations susceptibles de la protéger contre ses pensées mortifères. Aux moments où elle se lamentait le plus sur son sort, elle avait la sensation d’être à nouveau la victime du destin.

      Quand elle rentra dans la maison pour manger un peu, elle se mit le vêtement couvrant qu’un des marshals lui avait acheté l’autre jour. Comme on ne lui avait pas donné d’instructions détaillées, le vêtement n’était pas à la bonne taille, mais ce n’était pas sa faute. Cependant, Jessie ne pouvait s’empêcher de se sentir contrariée, car le vêtement descendait à peine jusqu’à ses hanches tout en étant quand même trop gros d’une façon ou d’une autre. Comme Jessie était mince et mesurait un mètre soixante-dix-sept, il lui fallait quelque chose de deux fois plus long et de deux fois moins large. Elle forma une queue de cheval avec ses cheveux bruns qui lui tombaient sur les épaules et s’efforça de ne pas trop montrer son agacement dans ses yeux verts en entrant.

      Quand elle pénétra dans la maison, elle vit le marshal qui se tenait près de la porte coulissante tourner légèrement la tête. Visiblement, il écoutait un message dans son oreillette. Quand il entendit ce qu’on lui disait, son corps se crispa machinalement. Jessie comprit qu’il y avait un problème avant même d’entrer dans la cuisine.

      Il ne lui dit rien et elle continua donc vers la cuisine en faisant semblant d’être inconsciente de ce qui se passait. Comme elle ne savait pas si le message concernait une intrusion dans la maison, elle chercha autour d’elle un objet susceptible de l’aider à se défendre si Crutchfield l’avait retrouvée. Posée sur une console de la salle à manger près de l’entrée de la cuisine, il y avait une boule à neige de San Francisco en verre qui avait à peu près la taille d’un cantaloup.

      Tout en se demandant brièvement qui aurait pu imaginer qu’il tombait de la neige à San Francisco, elle saisit le globe et se le plaça derrière le dos. Alors, elle entra dans la cuisine en faisant porter son poids sur la pointe des pieds, le corps penché, prêt à l’action, et les yeux en train de chercher çà et là tout signe de menace. À l’autre bout de la cuisine, une porte s’ouvrit.

      CHAPITRE DEUX

      Alors que Jessie attendait de voir qui c’était, elle se rendit compte qu’elle avait arrêté de respirer et elle se força à expirer lentement et discrètement.

      Frank Corcoran entra vivement dans la pièce sans la moindre trace d’appréhension. Marshal chef de son équipe de protection, Corcoran était un homme pragmatique. La mâchoire carrée, les épaules carrées, il portait un costume bleu marine avec une chemise blanche et une cravate noire parfaitement nouée. Sa moustache nettement taillée avait des traces minimes de gris aux bords, comme ses cheveux noirs courts.

      — Asseyez-vous, Mme Hunt, dit-il sans la moindre décontraction. Il faut qu’on parle. Ah, vous pouvez reposer cette boule à neige. Je promets que vous n’en aurez pas besoin.

      Plaçant le globe sur la table de la cuisine tout en refusant ostensiblement de demander comment il avait su qu’elle la tenait derrière son dos, Jessie s’assit en se demandant quelles mauvaises nouvelles il allait révéler. Xander Thurman avait déjà assassiné ses parents adoptifs. Il avait failli tuer deux policiers en essayant d’aller la retrouver dans son propre appartement. L’évasion violente de Bolton Crutchfield de la DNR avait provoqué la mort de six gardes. Est-ce qu’un des autres évadés avait trouvé Kat en Europe ? S’en étaient-ils pris à son ami et ex-collègue, Ryan Hernandez, agent de la Police de Los Angeles, dont elle n’avait plus de nouvelles depuis plusieurs jours ? Elle se prépara au pire.

      — J’ai des nouvelles pour vous, dit Corcoran quand il se rendit compte que Jessie СКАЧАТЬ