La Traque. Блейк Пирс
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Название: La Traque

Автор: Блейк Пирс

Издательство: Lukeman Literary Management Ltd

Жанр: Зарубежные детективы

Серия:

isbn: 9781094304946

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СКАЧАТЬ d’autres cadets. C’est toujours utilisé dans l’entraînement anti-terroriste et de survie. Vous y avez participé ?

      Crivaro fit une sorte de sourire bizarre.

      — Oui, vers la fin, en tout cas. Tu veux que je te raconte ?

      Riley acquiesça en silence.

      — Eh bien, continua Crivaro, dis-moi tout ce que tu sais déjà à ce sujet. Je ne veux pas t’ennuyer avec des choses que tu as entendues un million de fois.

      Riley faillit se moquer de lui. L’histoire du vol de Magrette n’avait rien d’ennuyeux.

      Néanmoins, elle s’en garda bien et s’exécuta :

      — Eh bien, je sais que toute l’affaire était folle… et extrêmement violente. Une bande de six braqueurs de banque a fait irruption dans une banque de Magrette, en Pennsylvanie, armés jusqu’aux dents et portant des tenues militaires. Ils ont forcé les caissiers à leur remettre 20 000 $ en liquide.

      — Beaucoup d’argent à l’époque, souligna Jake.

      — Mais la police locale en a eu vent pendant que ça se passait, continua Riley. Quand ils sont arrivés sur les lieux, une fusillade a éclaté juste devant la banque.

      Jake secoua la tête.

      — Ces pauvres flics, dit-il. Ils ne savaient absolument pas à quel point ils étaient dépassés.

      — Un adjoint a été touché cinq fois, remarqua Riley, si je me souviens bien.

      — Il a survécu, étonnamment, souligna Crivaro.

      — Les voleurs ont réussi à atteindre leur véhicule de fuite, poursuivi Riley. Puis ils ont mené les flics dans une course-poursuite effrénée. Les voleurs ont tiré sur les voitures de police, et leur ont même lancé des bombes artisanales. Toutes sortes de véhicules ont été endommagés, y compris un hélicoptère de la police. Les voleurs ont réussi à s’enfuir pendant un certain temps.

      Crivaro grogna légèrement.

      — Oui, et c’est à ce moment-là que le FBI a été appelé, moi y compris, raconta-t-il. Tôt le lendemain matin, une de nos équipes a traqué le gang dans les bois voisins, mais il s’est avéré que c’était une embuscade. Nous avons été accueillis par une grêle de balles. Notre chef d’équipe, Val Davidson, a été tué sur le coup.

      Crivaro en frissonna.

      — Touché par une balle de fusil d’assaut, ajouta-t-il. Ça a failli lui arracher la tête. Je n’avais jamais rien vu de tel.

      Il se tut un instant, et son regard sembla se perdre dans ses souvenirs.

      — Nous avons tous riposté, dit-il ensuite, moi y compris, bien que nous n’ayons pas pu localiser nos attaquants dans ces bois. Les tirs semblaient venir de partout et de nulle part. Mais j’ai tiré le tout dernier coup de feu. À la seconde où j’ai tiré, j’ai entendu un cri de douleur venant des bois. Puis tous les tirs se sont arrêtés, et tout est devenu silencieux.

      Crivaro remua nerveusement ses pieds.

      — Alors cinq des voleurs sont venus vers nous, les mains au-dessus de la tête. Ils se rendaient ! Un autre gars et moi sommes allés dans les bois pour essayer de comprendre ce qui s’était passé. Nous avons trouvé Wallace Combs, le chef du gang, étendu mort sur le sol, tué par une balle au centre de sa poitrine. Le reste du gang nous a vite dit que Combs les avait convaincus de se battre jusqu’à la mort. Mais en fin de compte, ils n’avaient pas voulu continuer sans lui.

      Crivaro avait le regard lointain, comme s’il luttait à nouveau avec son incrédulité.

      — Je l’avais tué, dit-il. Sans même le voir. Je venais de tirer dans les bois. C’était le tir le plus chanceux du monde.

      Crivaro se tut un instant.

      — Je ne peux pas dire que je me sois jamais senti coupable, confia-t-il, mais cela m’a changé. Ça m’a rendu plus dur, je suppose. C’est en partie parce que mon chef a été tué cette journée-là. Je n’ai jamais eu de problème à tirer sur qui que ce soit depuis lors.

      Puis il regarda Riley droit dans les yeux.

      — C’est une expérience différente pour tout le monde… le premier, je veux dire. Ce qui m’est arrivé ce jour-là… enfin, c’était complètement différent de ce qui t’est arrivé hier. Je n’ai pas vu l’homme sur lequel j’ai tiré jusqu’à ce qu’il soit mort. Ça n’avait pas l’air si personnel, donc… eh bien, je n’ai pas vraiment d’idée sur ce que tu ressens.

      Riley fit une grimace à ces derniers mots.

      Pendant un instant, elle vit de nouveau ce jeune visage innocent fixant la neige qui tombait de ses yeux vides. Bien que la discussion qu’elle avait eu avec Frankie s’était révélée utile, Riley savait qu’elle avait encore beaucoup de choses à régler.

      Et ça va prendre du temps, pensa-t-elle.

      Crivaro lui donna une tape sur l’épaule.

      — Alors, tu veux en parler ? demanda-t-il.

      Riley réfléchit un moment, puis lui fit signe que non.

      — C’est probablement aussi bien, dit Crivaro. Je ne suis pas le gars qui peut t’aider à traverser ça. Je n’ai pas assez de tact. Tu as vraiment besoin de parler à un thérapeute, comme Lehl te l’a ordonné. Promets-moi que tu prendras ce rendez-vous dès qu’on sera rentrés à Quantico.

      — C’est promis, dit Riley.

      Mais elle ressentit une vive crainte en prononçant ces mots.

      Elle se demandait comment elle pouvait s’ouvrir à un parfait étranger sur une expérience aussi horrible. Comment cela pourrait-il l’aider ?

      Et en quoi ça regarde quelqu’un d’autre que moi, de toute façon ?

      Je ne peux pas y échapper d’une manière ou d’une autre ?

      Bien entendu, elle savait qu’elle ne pourrait pas. Les ordres sont les ordres, et une promesse est une promesse.

      Et de toute façon, Crivaro et elle étaient sur le point de poursuivre un potentiel tueur en série.

      J’ai probablement des choses pires à redouter qu’une visite chez le médecin, réalisa-t-elle avec un sourire amer.

      CHAPITRE SIX

      L’homme grand et sinistre qui attendait Riley et Crivaro à la descente de leur avion ne semblait pas du tout accueillant. Riley devina que ce devait être le shérif Quayle, qui avait demandé leur aide. Mais il se tenait là, sur le tarmac de l’aéroport régional de Hayden, les bras croisés et le visage plein de colère. Il donnait l’impression de penser que Riley et Crivaro avaient déjà fait quelque chose qui ne lui plaisait pas.

      Pense-t-il que nous sommes en retard ou quelque chose comme ça ? se demanda Riley.

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