Название: Prestation de Serment
Автор: Джек Марс
Издательство: Lukeman Literary Management Ltd
Жанр: Триллеры
isbn: 9781094311203
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Luke fixa Monk et Susan des yeux.
« Alors ? » dit-il. « Qu’est-ce que vous en pensez ? »
CHAPITRE SEPT
11 juin
2h15
Ybor City, Tampa, Floride
C’était un travail dangereux.
Tellement dangereux qu’il n’aimait pas du tout se rendre au niveau du laboratoire.
« Oui, oui, » dit-il au téléphone. « Nous avons quatre personnes qui y travaillent pour l’instant. Ils seront six quand la nouvelle équipe arrivera. Ce soir ? C’est possible. Je ne peux pas encore le promettre. Appelez-moi vers dix heures du matin et j’en saurai un peu plus. »
Il écouta un instant. « Eh bien, je pense qu’une camionnette, ce sera assez grand. En plus, ce sera plus facile d’accéder à l’embarcadère. Ces trucs sont invisibles à l’œil nu. Même un milliard de ces machins, ça ne prend pas beaucoup de place. Si c’était nécessaire, je suis sûr qu’on pourrait tout mettre dans le coffre d’une voiture. Enfin, de deux voitures, ce serait mieux. Une pour la route, et une pour l’aéroport. »
Il raccrocha. Son nom de code était Adam. Comme le premier homme, parce qu’il avait été le premier à être engagé pour ce boulot. Il en comprenait parfaitement les risques, à la différence des autres membres de l’équipe. Il était le seul à connaître la portée globale du projet.
Il regarda le petit entrepôt à travers la grande vitre du bureau. Ils travaillaient 24 heures sur 24 en trois équipes. Ceux qui était actuellement là, trois hommes et une femme, portaient des combinaisons blanches de laboratoire, des lunettes de protection, des masques ventilés, des gants en caoutchouc et des bottes sécurisées.
Les travailleurs avaient été choisis pour leur capacité à faire de la simple microbiologie. Leur boulot consistait à cultiver et à multiplier un virus en utilisant le milieu alimentaire qu’Adam leur avait fourni, puis de lyophiliser les échantillons pour leur transport et une transmission ultérieure par aérosol. C’était un travail fastidieux, mais pas compliqué. N’importe quel assistant de laboratoire ou étudiant en seconde année de biochimie était capable de le faire.
Vu qu’ils travaillaient vingt-quatre heures sur vingt-quatre, l’arsenal de virus lyophilisés augmentait rapidement. Adam faisait un rapport à ses employeurs toutes les six ou huit heures, et ils étaient très contents avec leur rythme. Depuis hier, ils commençaient même à être vraiment enchantés. Le travail serait bientôt terminé, peut-être même déjà aujourd’hui.
Adam sourit à cette idée. Ses employeurs étaient enchantés et ils le payaient vraiment très, très bien.
Il prit une gorgée de son café et continua à regarder les travailleurs. Il ne savait pas combien de cafés il avait consommé au cours des derniers jours, mais c’était beaucoup. Les journées commençaient à se fondre les unes aux autres. Quand il commençait à être fatigué, il se couchait sur le lit dans son bureau et dormait un petit peu. Il portait le même équipement de protection que les travailleurs du laboratoire. Il ne l’avait pas retiré depuis deux jours et demi.
Adam avait fait de son mieux pour construire un laboratoire de fortune dans l’entrepôt. Il avait fait son possible pour protéger les travailleurs et lui-même. Ils avaient des vêtements de protection. Il y avait une pièce où jeter ces vêtements et des douches pour éliminer toute trace de résidus.
Mais il y avait aussi des considérations financières et des contraintes de temps. Ils devaient travailler vite et, bien entendu, tout ça devait rester secret. Il savait que les protections ne correspondaient pas aux normes des Centres américains pour le contrôle des maladies – s’il avait eu un million de dollars et six mois pour construire cet endroit, ça n’aurait pas encore été suffisant.
Pour finir, il avait construit ce laboratoire en moins de deux semaines. Il était situé dans une zone de vieux entrepôts, dans un quartier qui était depuis longtemps habité par des Cubains et d’autres immigrés.
Personne ne ferait attention à cet endroit. Il n’y avait aucune indication sur le bâtiment et il était collé à une dizaine d’autres édifices dans le genre. Le loyer était payé pour les six mois à venir, même s’ils n’avaient besoin de l’installation que pour une très courte période de temps. Il avait son propre parking et les travailleurs allaient et venaient comme n’importe quels autres ouvriers d’entrepôt ou d’usine un peu partout ailleurs – à des intervalles de huit heures.
Les travailleurs étaient très bien payés en cash et certains ne parlaient même pas anglais. Ils savaient ce qu’ils devaient faire avec le virus, mais ils ne savaient pas exactement ce qu’ils maniaient ni pourquoi. Il était peu probable qu’il y ait une descente de police.
Il se sentait néanmoins nerveux à l’idée d’être si proche de ce virus. Il serait soulagé de terminer cette partie du boulot, de recevoir son dernier payement, puis d’évacuer l’endroit comme s’il n’avait jamais été là. Après ça, il prendrait un avion pour la côte Ouest. Pour Adam, il y avait deux parties à ce boulot. Une ici, et l’autre… ailleurs.
Et cette première partie serait bientôt terminée.
Aujourd’hui ? Oui, peut-être déjà aujourd’hui.
Il avait décidé qu’il quitterait le pays pendant un temps. Quand tout ça serait terminé, il prendrait de longues vacances. Le Sud de la France l’attirait pas mal. Avec l’argent qu’il gagnait, il pourrait aller là où il voulait.
C’était simple. Une camionnette, ou une voiture, ou peut-être deux voitures, viendraient dans la cour. Adam fermerait le portail pour que personne ne puisse voir ce qui se passait. Ses travailleurs chargeraient alors le matériel dans les véhicules. Il s’assurerait qu’ils fassent ça prudemment, et il leur faudrait probablement une vingtaine de minutes.
Adam se sourit à lui-même. Une fois que le chargement serait terminé, il prendrait un avion pour la côte Ouest. Et peu après ça, le cauchemar allait commencer. Et il n’y avait rien que personne puisse faire pour l’empêcher.
CHAPITRE HUIT
5h40
Le ciel au-dessus de la Virginie-Occidentale
Le Learjet à six places filait à travers le ciel du petit matin. Le jet était bleu foncé avec le sceau des services secrets sur le côté. Derrière lui, un bout de soleil levant commençait à pointer au-dessus des nuages.
Luke et son équipe utilisaient les quatre places à l’avant en tant que salle de réunion. Ils avaient placé leurs bagages et leur équipement sur les sièges à l’arrière.
Il avait rassemblé l’équipe. Dans le siège à côté de lui, était assis Ed Newsam. Il portait un pantalon kaki et un t-shirt à longues manches. Une paire de béquilles était appuyée sur le côté de son siège, juste en-dessous du hublot.
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