Название: Le Tour du Monde; Scandinavie
Автор: Various
Издательство: Public Domain
Жанр: Книги о Путешествиях
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À Kopsland, une dernière barrière ouvre sur de magnifiques prairies, arrosées par le Maan Elv, le même fleuve qui, après être tombé de neuf cents pieds au Rjukan, a traversé le lac Tinn, puis va se jeter, à Skien, dans la mer du Nord. Le Maan à cet endroit est fort large, toujours rapide et blanc d'écume. D'énormes sapins sont emportés avec une vitesse effrayante. Du reste, les bords du fleuve n'ont rien qui participe de la nature sévère et presque furieuse de ses eaux. Des massifs d'aulnes et de frênes s'étagent sur les dernières pentes des montagnes. Les prairies sont couvertes d'orchidées et de géraniums. Des bestiaux errent dans ces riches solitudes, conduits par quelque enfant à demi nu.
Deux petits chevaux commandés par les forbuds du matin nous attendaient dans le pré. Pendant qu'on les attelle, une misérable vieille en haillons nous adresse en chantant quelques paroles aiguës. Une poignée de shillings a peine à l'éloigner. Elle a l'œil hagard et l'on ne sait si les refrains qu'elle grince sont des malédictions ou des souhaits.
Interrogé sur cette apparition insolite, le skydskarl répond que c'est une sorcière. L'heure malheureusement ne prêtait point au fantastique. Le soleil brillait dans toute sa gloire; sans quoi, on eût pu se croire transporté au temps des anciennes «sagor» et des évocations nocturnes jetées aux quatre vents.
Après avoir côtoyé quelque temps le Maan, la route le traverse. Les carrioles descendent à pic sur une petite plage de sable.
Cinq ou six sapins bruts, liés en radeau par des cordes d'écorce attendent au rivage et deux vieux Télémarkiens, coiffés d'un bonnet rond, viennent prendre les carrioles. On en met une sur le radeau; puis, l'un de l'aviron, l'autre du croc, dirigent tant bien que mal, à travers les rapides et les bois flottés, l'édifice chancelant de ce bac improvisé.
Vient ensuite le tour de la deuxième carriole, puis enfin celui des voyageurs eux-mêmes et des skydskarls. On vacille en route, on a les pieds mouillés par l'écume du torrent, mais on passe. (De l'autre côté du fleuve est la blanche petite église de Grandherred, coquettement posée sur la rive.)
À l'autre bord, un coup de fouet au cheval: animal et voiture passent par-dessus le petit banc des rameurs, tombent dans l'eau, se relèvent, partent, et tout est dit.
Après deux heures de trot sur une belle route le long du fleuve, on arrive au lac Tinn où toute voie de communication cesse. À peine y a-t-il au pied des hautes falaises du lac la place du petit gaard de Tinoset et du jardin mal soigné qui l'entoure. Un vieillard en enfance, deux femmes d'une saleté repoussante habitent la chaumière. Leur faire entendre qu'on veut une barque pour traverser le lac et des chevaux pour le surlendemain à quatre heures du matin est tout un travail. Ils comprennent, mais font comme s'ils ne l'avaient point compris, et, comme les bateaux ne viennent point, nous en sommes réduits à nous coucher sur l'herbe, à l'ombre d'un magnifique pin, en vue du lac.
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Le relais est une ferme tenue de loger les voyageurs et de leur fournir des chevaux pour un prix déterminé. Si la ferme reçoit une subvention de l'État, le fermier est obligé de fournir les chevaux sans faire attendre les voyageurs: c'est la station fixe. Mais le plus souvent la station est «non fixe.» La fourniture des chevaux est un impôt; chaque fermier doit, dans chaque paroisse, le payer à son tour. Il faut donc aller à trois ou quatre lieues chercher le cheval qui vous arrive au bout de trois heures d'attente, délai accordé au fermier. L'animal est fatigué, souvent à peine dressé ou vicieux; son maître fait le relais avec vous et le défend contre le fouet avec une âpreté naïve qui se traduit en apostrophes interminables.
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Quand on veut avoir ses chevaux prêts et faire un peu plus de trois relais par jour, il faut envoyer d'avance un courrier nommé forbudman, muni d'un certain nombre d'avis; il vous précède d'une journée, et vous pouvez voyager à peu près tranquillement. Mai
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Le relais est une ferme tenue de loger les voyageurs et de leur fournir des chevaux pour un prix déterminé. Si la ferme reçoit une subvention de l'État, le fermier est obligé de fournir les chevaux sans faire attendre les voyageurs: c'est la station fixe. Mais le plus souvent la station est «non fixe.» La fourniture des chevaux est un impôt; chaque fermier doit, dans chaque paroisse, le payer à son tour. Il faut donc aller à trois ou quatre lieues chercher le cheval qui vous arrive au bout de trois heures d'attente, délai accordé au fermier. L'animal est fatigué, souvent à peine dressé ou vicieux; son maître fait le relais avec vous et le défend contre le fouet avec une âpreté naïve qui se traduit en apostrophes interminables.
2
Quand on veut avoir ses chevaux prêts et faire un peu plus de trois relais par jour, il faut envoyer d'avance un courrier nommé forbudman, muni d'un certain nombre d'avis; il vous précède d'une journée, et vous pouvez voyager à peu près tranquillement. Mais gare à vous si vous changez quoi que ce soit à votre itinéraire, si vous vous attardez à déjeuner; les retards s'accumulent et se traduisent en indemnités désagréables.
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Les échantillons ressemblent à des chevelures; le plus long conservé à Copenhague a 1 mètre 50 centimètres de longueur et 50 centimètres de largeur.
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