Название: Faust
Автор: Johann Wolfgang von Goethe
Издательство: Public Domain
Жанр: Зарубежная классика
isbn:
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Pour ceux qu'il aime
O bien suprême,
Pure félicité!
Âmes captives,
Rompez vos fers.
En de joyeux concerts,
Âmes plaintives,
Changez vos pleurs amers.
Et vous dont la bouche
Ne mentit jamais,
Hommes droits et vrais
Que sa loi touche;
Christ aujourd'hui
Est votre appui,
Christ vous appelle:
Troupe fidèle,
Venez à lui!
Pourquoi donc par là?
Nous allons au rendez-vous de chasse.
Gagnons le moulin, nous autres.
Je vous conseille plutôt d'aller au cours-d'eau.
La route qui y mène est trop laide.
Et toi, que fais-tu?
Je m'en vais avec les autres.
Venez à Burgdorf. Je vous jure que vous y trouverez les plus jolies filles et la meilleure bière du canton, et des affaires de première qualité.
Quel gaillard! est-ce que les épaules te démangent pour la troisième fois? Vas-y sans moi, j'ai trop peur de cet endroit-là.
Non, non, je m'en retourne à la ville.
Nous le trouverons sûrement sous ces peupliers.
Grand bonheur pour moi! Il se pendra à ta robe: sur la pelouse, il ne danse qu'avec toi. Que me revient-il de tes plaisirs?
Mais aujourd'hui il ne sera pas seul le blondin, m'a-t-il dit, doit être avec lui.
Comme elles détalent, les petites friponnes! Viens, camarade, nous les accompagnerons. De la bière de mars, de bon tabac et une servante en toilette voilà mes goûts favoris.
Regarde-moi ces jeunes gens, si ce n'est pas une honte! Ils pourraient avoir la meilleure société du monde, et ils courent après ces créatures.
Pas si vite! En voici deux, derrière nous, qui sont très-bien mises: ma voisine est l'une d'elles, j'ai du goût pour cette jeune personne. Elles s'avancent à pas lents, et finiraient bien par nous donner le bras.
Non, camarade, non; je n'aime point à être gêné. Vite! que nous ne perdions pas notre gibier. La main qui tient le balai samedi, c'est encore celle qui dimanche te caressera le mieux.
Non, vous dis-je, le nouveau bourgmestre ne me plaît nullement: à présent qu'il est en place, il devient tous les jours plus fier. Et que fait-il donc pour la ville? Cela ne va-t-il pas de mal en pis? Il faut obéir plus strictement que jamais, et payer plus qu'en aucun temps.
Mes bons messieurs, mes belles dames,
Si brillants, si bien ajustés,
À ma détresse ouvrez vos âmes,
Soulagez mes infirmités.
Donner, rend l'âme satisfaite.
Ah! répondez à ma chanson!
Que, pour le pauvre, cette fête
Soit un jour de riche moisson.
Je ne connais pas de plus grand plaisir, les dimanches et les jours de fêtes, que de parler guerre et batailles. Pendant que loin de vous, dans la Turquie, les peuples en viennent aux mains et s'échinent d'importance, vous êtes tranquillement à votre fenêtre, à boire votre petit verre et à regarder le long de la rivière filer les bateaux; puis vous rentrez le soir chez vous, gai comme pinson et bénissant le ciel des temps de paix qu'il vous accorde.
Mon cher voisin, je vous en offre autant. Qu'ils se fendent le crâne, et que tout aille sens dessus dessous chez eux je m'en moque, pourvu qu'à la maison les choses demeurent comme ci-devant.
Voyez donc un peu, quelle toilette! Ce jeune sang pétille de gentillesse. Qui est-ce qui ne deviendrait fou, en vous regardant?.. Pas de fierté, là, tout doux! Dites-moi ce que vous souhaitez, je saurai vous le procurer.
Viens, viens, Agathe! Prenons garde qu'on ne nous aperçoive avec une pareille sorcière… Elle me fit pourtant voir, à la Saint-André, mon futur mari en personne.
Moi, elle me le fit voir à travers un cristal en uniforme, avec d'autres militaires. Eh bien, j'ai beau regarder autour de moi, j'ai beau chercher partout; il ne veut pas se montrer.
Bourgades munies
De créneaux, remparts!
Fillettes jolies, Aux malins regards!
Vers vous je m'élance,
Et monte à l'assaut.
La peine est immense,
Mais le prix la vaut.
D'une ardeur guerrière
On nous voit courir,
Pour jouir et plaire,
Comme pour mourir.
Chaudes escalades!
Moments courts et doux!
Filles et bourgades
Se rendent à nous.
La peine est immense,
Mais le prix la vaut;
Et qui porte lance
Le gagne bientôt.
Les glaçons ne retiennent plus captive l'eau des ruisseaux et des torrents; au léger souffle du printemps, la terre s'amollit, les vallées reverdissent, l'espérance renaît. Le vieil hiver s'en va cacher sa décrépitude sur les sommets escarpés des montagnes. Là, vainement il s'entoure de neiges et de frimats; le morne coup-d'œil, qu'il jette en fuyant sur le gazon des prairies, est une arme impuissante; le soleil ne souffre rien de blanc sous ses rayons. Partout le mouvement, partout la vie; il embellit, il colore toutes choses. On n'aperçoit pas encore de fleurs dans la campagne: prendrait-il pour des fleurs tous ces hommes chamarrés? Mais détournons nos regards de ces collines, et voyons ce qui se passe du côté de la ville. Hors des portes obscures et profondes se pousse une multitude de gens diversement vêtus. Avec quel empressement chacun court aujourd'hui se réchauffer aux rayons du soleil! Ils fêtent bien la résurrection du Seigneur, car ils sont eux-mêmes ressuscités: échappés aux sombres appartements de leurs maisons СКАЧАТЬ