Название: Derniers essais de littérature et d'esthétique: août 1887-1890
Автор: Wilde Oscar
Издательство: Public Domain
Жанр: Зарубежная классика
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des lis à poignées que je puisse épandre en abondance des fleurs sur mon fils,
épandre au moins sur l'ombre de l'enfant qui naîtra, ces présents
que je rende au mort ce suprême, ce vain office.»
Il se tut
«Il t'est réservé d'être Marcellus» n'a guère la simplicité d'émotion du: Tu Marcellus eris, mais «Enfant du deuil d'un peuple» est un gracieux équivalent de: Ileu, miserande puer.
Il faut le dire, il y a bien du sentiment dans toute la traduction, et la tendance du mètre à se tourner en couplets, et dont nous avons déjà parlé, est atténuée jusqu'à un certain point dans le passage cité plus haut et emprunté aux Églogues, par l'usage incidentel du triplet, ainsi que, dans certains endroits, par l'emploi de rimes croisées, et non point successives.
Sir Charles Bowen doit être félicité du succès de sa traduction.
Elle se recommande à la fois par le style et la fidélité.
Le mètre, qu'il a choisi, nous semble mieux fait pour la majesté soutenue de l'Énéide que pour l'accent pastoral des Églogues.
Il est capable de nous rendre un peu de l'énergie de la lyre, mais il n'est guère fait pour saisir la douceur de la flûte.
Malgré tout, à bien des points de vue, c'est une traduction pleine de charme, et nous nous empressons de lui souhaiter la bienvenue, comme à une contribution très estimable à la littérature des échos.
L'unité des arts
Samedi dernier, l'après-midi, dans les Salons de Willis, M. Selwyn Image a fait la première de quatre conférences sur l'art moderne, devant un auditoire select et distingué.
Le point principal, sur lequel il s'est étendu, était l'Unité absolue de tous les arts, et dans le but d'exprimer cette idée, il a élaboré une définition assez large pour enfermer le Roi Lear de Shakespeare, la Création de Michel-Ange, le tableau de Paul Véronese représentant Alexandre et Darius, et la description par Gibbon de l'entrée d'Héliogabale dans Rome.
Il a envisagé toutes ces œuvres comme autant d'expressions des idées et des émotions de l'homme au sujet de belles choses, exprimées par des moyens visibles ou auditifs.
Partant de ce point, il a abordé la question du vrai rapport entre la littérature et la peinture, sans jamais perdre de vue le motif principal de son symbole: Credo in unam artem multipartitam, indivisibilem15, et en insistant sur les ressemblances plus que sur les différences.
Le résultat final auquel il est arrivé fut celui-ci:
Les Impressionnistes, avec leur franche et artistique acceptation de la forme et de la couleur comme choses absolument satisfaisantes par elles-mêmes, ont produit œuvre fort belle, mais la peinture a quelque chose de plus à nous donner que le simple aspect visible des choses.
Les hautes visions spirituelles de William Blake, le merveilleux roman de Dante Gabriel Rossetti, peuvent trouver leur parfaite expression en peinture. Chaque état d'esprit a sa couleur, chaque rêve sa forme.
La principale qualité de la conférence de M. Image est une loyauté absolue, mais ce fut son plus grand défaut pour une certaine partie de l'auditoire.
– La douceur dans la raison, dit quelqu'un, est toujours admirable chez un spectateur, mais de la part d'un guide, nous attendons quelque chose de plus.
– C'est tout simplement un commissaire-priseur qui admirerait toutes les écoles d'art, dit un autre.
Et un troisième soupirait sur ce qu'il appelait «la fatale stérilité de l'esprit critique» et exprimait une crainte tout à fait dépourvue de fondement, que la Century Guild ne devint raisonnable.
Car, avec une courtoisie et une générosité que nous recommandons vivement aux autres conférenciers, M. Image offrit des rafraîchissements à son auditoire après avoir terminé son discours, et il fut extrêmement intéressant d'entendre les différentes opinions exprimées par la Grande École de critique des Five o'clock, qui était largement représentée.
Pour notre compte, nous avons trouvé la conférence de M. Image extrêmement suggestive.
Il était parfois difficile de comprendre en quel sens exact il entendait le mot «littéraire» et nous ne pensons pas qu'un cours de dessin, d'après un moulage en plâtre du Gaulois mourant, put, si peu que ce soit, perfectionner le critique d'art ordinaire.
La véritable unité des arts doit être découverte, non point dans la ressemblance d'un art avec un autre, mais dans le fait que, pour une nature véritablement artistique, tous les arts ont la même chose à dire et tiennent le même langage, au moyen d'idiomes différents.
On aura beau barbouiller un mur de cave, on ne fera jamais comprendre à un homme le mystère des Sibylles de Michel-Ange, et il n'est point nécessaire d'écrire un seul drame en vers blanc pour être en état d'apprécier la beauté d'Hamlet.
Il faut qu'un critique d'art ait un tempérament susceptible de recevoir les impressions de beauté, et une intuition suffisante pour reconnaître un style, quand il le rencontre, et la vérité, lorsqu'elle lui est montrée, mais s'il lui manque ces qualités, il pourra faire de l'aquarelle à tort et à travers, sans arriver à se les donner, car si toutes choses restent cachées au critique incompétent, de même rien ne sera révélé au mauvais peintre.
L'art chrétien primitif en Irlande. 16
L'absence d'une bonne collection de manuels populaires sur l'art irlandais s'est fait longtemps sentir.
Les ouvrages de Sir William Petrie et d'autres sont un peu trop approfondis pour la moyenne des lecteurs studieux. Aussi sommes-nous heureux de constater l'apparition, sous les auspices du Comité du Conseil d'Éducation, de l'utile petit volume de Miss Margaret Stokes sur l'art chrétien primitif de son pays.
Il n'y a certes rien de bien original dans le livre de Miss Stokes. On ne saurait dire qu'elle écrit d'une façon attrayante et agréable, mais il serait injuste de demander de l'originalité à des livres qui se proposent d'initier des débutants et le charme des illustrations fait bientôt oublier ce qu'il y a d'un peu lourd, d'un peu pédantesque dans le style.
Cet art chrétien primitif de l'Irlande est plein d'attrait pour l'artiste, l'archéologue et l'historien.
Sous ses formes les plus rudes, depuis la petite sonnette de fer à poignée, le calice de simple pierre et la grossière crosse de bois, il nous ramène à la simplicité de l'Église chrétienne primitive, et, dans la période de son apogée, il nous offre les grands chefs-d'œuvres de l'incrustation celtique sur métaux.
Le calice de pierre fait alors place au calice d'argent et d'or; la clochette de fer possède son étui incrusté de gemmes, et la rude crosse, son enveloppe somptueuse.
De riches coffrets et de splendides reliures protègent les livres sacrés des Saints, et au lieu du symbole grossièrement taillé des premiers missionnaires, nous avons СКАЧАТЬ
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Je crois en un seul art en plusieurs parties, indivisible.
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